En comparaison avec le taux du chômage national, celui de la wilaya d'Oum El Bouaghi demeure, malgré une nette résorption, assez important, puisqu'il touche 25,62 % de la population en âge de travailler. Ce même taux, qui était de l'ordre de 39% en l'an 2000, a régressé graduellement en 2001, 2002 et 2003, pour atteindre la barre des 25,62%, alors que celui enregistré au niveau national est de 23%. Ainsi sur les 195 177 habitants en âge de travailler, seuls 145 156 occupent un poste de travail. Le nombre de chômeurs est évalué à 50 021 personnes. En ce qui concerne les recrutements effectués en 2004, le directeur de l'emploi a avancé le chiffre de 22 097 emplois, dont seulement 2301 sont permanents. Les emplois temporaires restent quant à eux relativement élevés et dépassant les 19 000 postes. Toutefois, c'est dans le domaine agricole que l'on a enregistré le plus fort taux, soit 56,03%, autrement dit 12 380 postes créés, dont 1509 sont permanents. Par ailleurs, dans l'administration et les services, on a enregistré la création de 6065 postes, représentant un taux de 27%. Tandis que dans les travaux publics et la construction, il a été fait état de la création de 2830 postes, ce qui représente un taux de 12,81%. Le parent pauvre reste l'industrie où l'on a enregistré seulement 822 postes, dont 792 ont été créés par l'usine d'électricité de F'kirina. Dans le cadre du dispositif encourageant la création de petites entreprises, l'Ansej a permis à 85 petites sociétés de voir le jour, et le nombre de jeunes pris en main est de 333. En une année d'exercice (2004), il a été recruté 6230 jeunes dans le cadre du filet social. Venant en appoint, le préemploi a permis la création de 1390 postes, à l'intention des TS et ingénieurs. Il a été remarqué au cours de ce point de presse auquel ont pris part les correspondants locaux que malgré les dispositifs mis en branle pour juguler le chômage, la wilaya d'Oum El Bouaghi, malgré sa vocation agropostale et ses potentialités, demeure tributaire de l'Etat et ne parvient pas à attirer les investisseurs nationaux et étrangers. Les possibilités de recrutement restent limitées, en dehors d'une industrie dynamique, capable d'absorber une forte proportion du chômage. Un responsable de la wilaya a relevé que les dispositifs et autres mécanismes initiés par l'Etat sont des appoints décisifs pour contrer le phénomène. Or, pour l'éradiquer, seule la création de grandes entreprises, créatrices d'emploi, pourra le faire. Le programme des 12 000 logements, prévus pour 2005-2009, renforcera dans une large mesure le secteur de l'emploi, puisqu'il permettra la création de centaines d'emplois dans les travaux du bâtiment. Les quatre agences de l'emploi (ANEM), implantées dans les grands chefs-lieux de daïra, à savoir Aïn M'lila, Oum El Bouaghi et Aïn Beïda, ont pour mission de recenser et d'orienter les jeunes en mal de travail. C'est par leur intermédiaire que les recrutements dans le cadre du préemploi se font. Les jeunes demandeurs d'emploi sont tenus de se faire inscrire au niveau de l'ANEM de leur lieu de résidence.