Le taux de chômage a baissé au courant de l'année 2007, puisqu'il est descendu à 17, 33%, après avoir frôlé la barre des 20% durant les années passées. Les nombreuses formules, initiées par l'Etat pour résorber le chômage, dont celles du filet social et du pré-emploi, sont parvenues à atténuer quelques peu le chômage dont souffre principalement la frange des jeunes. Et ce sont les diplômés universitaires qui en pâtissent le plus : des centaines d'ingénieurs, de licenciés et de techniciens attendent un hypothétique emploi, à la hauteur de leurs ambitions. Ainsi, sur une population de 615 077 habitants, 198 813 exercent un emploi ou un métier, ce qui, en termes de pourcentage, représente un taux d'occupation évalué à 82,67%. Incontestablement, c'est le secteur agricole qui se place en pole position avec 54 952 travailleurs, suivi par le bâtiment et les travaux publics avec 28 974. L'industrie occupe le bas du tableau avec seulement 9 944 postes pourvus. En dépit d'une sensible baisse du taux de chômage, la wilaya d'Oum El Bouaghi demeure une région pauvre. C'est cet état de fait qui a encouragé et alimenté la délinquance, le vol, le cambriolage et d'autres formes de crimes, en plus des marchés hebdomadaires des grandes daïras qui pullulent de mendiants. Un spectacle qui donne des haut-le-cœur et désole tout un chacun. La recrudescence de tels phénomènes n'est que le signe apparent d'une pauvreté rampante qui, chaque année, gagne encore du terrain et les ménages. Aujourd'hui, même la classe moyenne tire le diable par la queue pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires. « Est-ce que je peux faire vivre ma famille composée de 6 membres ? » s'interroge un fonctionnaire qui touche 15 000 DA. Certes, par les temps présents, il est difficile de satisfaire les besoins de la famille. Et que dire des ménages qui n'ont pas du tout de ressources ? Signe que la pauvreté existe toujours et touche une large frange de la société.