Les incontournables mets du mois de Ramadhan qu'étaient la «douida», une soupe préparée à base de petites vermicelles confectionnées à la maison quelques jours avant l'arrivée du mois sacré, séchées puis conservées dans des sacs au frais ainsi que la «mkirna», un plat de résistance composé de viande hachée et de pâtes, préparées également à la main, font partie du passé, regrette, à cet égard, khalti Zhira.Les préparatifs du Ramadhan d'antan, un cérémonial auquel ne déroge aucune famille. Cette ménagère octogénaire déplore le manque d'imagination des «nouvelles» familles algériennes qui se sont toutes mises à la classique «chorba frik», chorba aux vermicelles industrielles ou à la «hrira» qui, estime-t-elle, «ne se donnent plus la peine de se préparer pour ce mois sacré qui doit être différent des autres mois de l'année». Les préparatifs de ce mois de jeûne, selon elle, était jadis un cérémonial auquel nulle famille ne dérogeait puisqu'il était, à l'époque, de bonne tradition de se réunir entre femmes pour s'adonner à la préparation de la «douida» ou de la «mkirna». Ces bonnes vieilles coutumes, suivies par des opérations de grand lavage des demeures, d'achat de nouveaux ustensiles en terre cuite pour mijoter de bons petits plats, sont en train de disparaître au fil des ans. De ces traditions ancestrales, il en reste peu ou prou, excepté chez certaines familles, notamment celles dont les parentes de l'ancienne génération sont encore vivantes, qui veillent encore à perpétuer les habitudes culinaires traditionnelles.