L'observation des us et coutumes spécifiques au Ramadhan demeure présente au sein de quelques familles constantinoises. A quelques jours du début du jeun, les ménagères s'activent davantage dans une ambiance pour le moins febrile.l'accueil réservé au mois sacré est associé à une panoplie de rituels et de préparatifs. A commencer par le grand nettoyage de la maison. Particulièrement la cuisine qui, trente jours durant, deviendra l'épicentre d'une activité culinaire intense. Pour les ménagères qui respectent scrupuleusement les traditions, il n'est pas question d'acheter du frik préparé et vendu dans le commerce. Celles là s'y prennent à temps, en s'approvisionnant en quantité suffisante de blé. Ce dernier sera lavé et rincé abondamment à l'eau puis fortement salé et mis à sécher au soleil. Après quelques jours, il deviendra sec et sera, soit passé à la meule, soit envoyé chez le meulier pour être concassé. Il sera ensuite tamisé et filtré une dernière fois. La matière obtenue sera le frik, l'ingrédient de base pour la préparation de la succulente chorba qui ornera la table pendant tout un mois. Toujours et dans l'esprit des traditions, l'acquisition de nouveaux ustensiles de cuisine est hautement recommandée, ainsi que celle des aromes et des différentes épices dont regorgent les marchés de la vieille ville. Le respect des usages culinaires est aussi observé. Pour le premier f'tour, il est de coutume, outre la «chorba frik », de mijoter d'autres mets raffinés dont «tajine el Ain», comprendre plat sucré à base de pruneaux, d'amandes et de raisins secs. Le tout saupoudré de cannelle et arrosé d'eau de fleur d'oranger. Un autre plat qui orne la table du Ramadan, la «chekhchouka», ou à défaut la «trida», faite maison, faut-il le préciser. Le plateau des desserts débordera de gâteaux orientaux au miel, de la fameuse h'rissa (kelb ellouz), et naturellement El qtaif…pour ne citer que ceux là. Aujourd'hui, très peu de familles peuvent se targuer d'avoir une table garnie de la sorte pour le f'tour. Car le respect des traditions est devenu hors de prix et de portée en raison de la dégradation du pouvoir d'achat. Et quelles qu'en soient les causes, les familles se sont accommodées, depuis quelques temps, d'une « cuisine » très simple, à la limite du fade.Rescussiter l'art culinaire raffiné d'antan n'est plus dans les cordes du consommateur auquel Il ne reste plus que la nostalgie… L'observation des us et coutumes spécifiques au Ramadhan demeure présente au sein de quelques familles constantinoises. A quelques jours du début du jeun, les ménagères s'activent davantage dans une ambiance pour le moins febrile.l'accueil réservé au mois sacré est associé à une panoplie de rituels et de préparatifs. A commencer par le grand nettoyage de la maison. Particulièrement la cuisine qui, trente jours durant, deviendra l'épicentre d'une activité culinaire intense. Pour les ménagères qui respectent scrupuleusement les traditions, il n'est pas question d'acheter du frik préparé et vendu dans le commerce. Celles là s'y prennent à temps, en s'approvisionnant en quantité suffisante de blé. Ce dernier sera lavé et rincé abondamment à l'eau puis fortement salé et mis à sécher au soleil. Après quelques jours, il deviendra sec et sera, soit passé à la meule, soit envoyé chez le meulier pour être concassé. Il sera ensuite tamisé et filtré une dernière fois. La matière obtenue sera le frik, l'ingrédient de base pour la préparation de la succulente chorba qui ornera la table pendant tout un mois. Toujours et dans l'esprit des traditions, l'acquisition de nouveaux ustensiles de cuisine est hautement recommandée, ainsi que celle des aromes et des différentes épices dont regorgent les marchés de la vieille ville. Le respect des usages culinaires est aussi observé. Pour le premier f'tour, il est de coutume, outre la «chorba frik », de mijoter d'autres mets raffinés dont «tajine el Ain», comprendre plat sucré à base de pruneaux, d'amandes et de raisins secs. Le tout saupoudré de cannelle et arrosé d'eau de fleur d'oranger. Un autre plat qui orne la table du Ramadan, la «chekhchouka», ou à défaut la «trida», faite maison, faut-il le préciser. Le plateau des desserts débordera de gâteaux orientaux au miel, de la fameuse h'rissa (kelb ellouz), et naturellement El qtaif…pour ne citer que ceux là. Aujourd'hui, très peu de familles peuvent se targuer d'avoir une table garnie de la sorte pour le f'tour. Car le respect des traditions est devenu hors de prix et de portée en raison de la dégradation du pouvoir d'achat. Et quelles qu'en soient les causes, les familles se sont accommodées, depuis quelques temps, d'une « cuisine » très simple, à la limite du fade.Rescussiter l'art culinaire raffiné d'antan n'est plus dans les cordes du consommateur auquel Il ne reste plus que la nostalgie…