L'APC de Médéa est mise à mal par des remous qu'elle ne cesse de subir. La majorité relative obtenue par la liste FLN (7 membres) a dû faire alliance avec celle des indépendants (6 membres) et du PT (3 membres). Cependant, cette alliance a été de courte durée du fait que le premier P/APC a été écarté par ses pairs au bout de quelques mois seulement. L'administration est intervenue pour désigner un remplaçant avant qu'il ne soit régularisé par un vote de confiance après plusieurs mois. Un autre groupe d'opposants monte au créneau et compte tirer profit de sa position de force en exigeant d'être associé étroitement à la gestion de la commune. L'exécutif ne l'entend pas de cette oreille et les divergences qui couvaient jusque-là ont éclaté au grand jour la semaine passée, lors d'une assemblée ordinaire où le groupe des élus de l'opposition s'est retiré de la réunion en faisant une déclaration dans laquelle il a dénoncé la gestion de l'APC. Un document signé par les contestataires fait état des anomalies relevées dans la gestion des projets de développement de la commune. Une copie a été adressée par ces derniers au procureur général et au ministre de l'Intérieur pour réclamer l'ouverture d'une enquête. Pour leur part, les membres de l'exécutif rejettent en bloc les griefs retenus contre eux par ces opposants, tout en accusant ces derniers d'intentions de blocage, plongeant l'APC dans l'incertitude et faisant planer le risque de voir s'aggraver les retards que connaît la municipalité en matière de développement. Enfin, ce tiraillement au sein de l'APC de Médéa, étalé sur la place publique, ne sert guère les intérêts de la commune ni ceux des citoyens qui sont les premiers à être pénalisés. Les habitants interrogés à ce sujet rejettent tout le tort sur les instances locales des partis politiques, qui n'interviennent pas en temps opportun pour raisonner et discipliner leurs membres.