Les retraités qualifient cette augmentation de dérisoire, voire insultante. Le taux de valorisation des pensions de retraite continue de susciter mécontentement et indignation. Même le bureau de wilaya de la fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), qui s'était distingué par ses réserves à l'égard des revendications formulées en dehors de l'organisation, vient de « dénoncer avec véhémence » la décision unilatérale du ministre de tutelle fixant le taux de relèvement des pensions de retraite à 5%. La motion qu'il a rendue publique à l'issue d'une récente réunion des comités des communes et du secteur de la wilaya accuse le département de Tayeb Louh d'avoir piétiné de fait et passé outre les taux de 7 et 12% d'augmentation des pensions retenu par le conseil d'administration de la caisse nationale de retraite (CNR), rappelant qu'une enveloppe de 10 milliards de dinars a été prévue dans le but de couvrir simultanément les deux opérations de revalorisation, l'une intervenant le premier mai et l'autre concerne la majoration conjoint. Outre la sauvegarde et le respect du droit acquis, devenu imposable pour une catégorie de retraités à la faveur du nouveau barème de calcul de l'indemnité sur le revenu global (IRG), faisant d'eux des victimes pour un remboursement au profit de la CNR, la motion condamne le non-respect des engagements en ce qui concerne le paiement de la majoration conjoint pour les douze mois de l'année 2007. Parmi les autres revendications exprimées par le bureau de wilaya de la FNTR, figurent l'urgence de débloquer le paiement de la majoration conjoint pour les exercices 2007 et 2009, la nécessité d'appliquer la décision du président de la République relative à l'augmentation des pensions de retraite à 10 000 DA pour l'ensemble de la corporation, y compris les retraités du régime proportionnel considérés, à juste titre, comme « des victimes de la compression des effectifs (départ volontaire) et exclus arbitrairement par le ministère de tutelle et la direction générale de la CNR de manière discriminatoire et antisociale ». En tant que force de proposition, le bureau FNTR de la wilaya appelle, en outre, les responsables concernés à « dégager des mesures pratiques urgentes pour renflouer les finances de la CNR », notamment en mettant « un terme à l'application de l'ordonnance 97/13 relative à la retraite avant légal », en « réactivant la caisse de recouvrement » et en « luttant fermement contre le travail au noir ». Le bureau de wilaya de la FNTR regrette, d'autre part, la mise au placard de la loi 179/82 ouvrant droit aux avantages sociaux pour une majorité de retraités au niveau de leurs entreprises respectives. Il propose enfin la tenue d'une conférence sur le volet social sous l'égide de la centrale syndicale avec la participation de la CNR, la CNAS et d'autres intervenants en rapport avec la corporation dans la perspective de prendre en charge les préoccupations des retraités et de leur garantir la dignité.