Les attaqueurs de bus reviennent à la charge alors que les usagers de la ligne B, la plus touchée par ce phénomène, croyaient que les services de police avaient mis fin à cette bande. Elle a sévi à nouveau samedi dernier dans la matinée. Armés de couteaux, les membres de cette bande sont montés dans ce bus et ont sommé les passagers à leur remettre leurs biens. Nul n'a pu s'opposer à ce groupe composé de plusieurs individus, selon des victimes qui ont affirmé que l'attaque a eu lieu à l'arrêt de Ibn Sina (le quartier populaire Victor Hugo), où sont montés les malfrats pour commettre leur forfait avant de redescendre pour se perdre dans les ruelles de ce quartier. Il s'agit de la première attaque de ce genre depuis le début du mois de Ramadhan. Pour rappel, au courant de la semaine dernière, la police, par le biais de sa cellule de communication, avait annoncé l'arrestation de trois personnes, auteurs de vols dans les bus, notamment ceux de la ligne «B». Usagers exaspérés Cette ligne est la plus touchée par ce phénomène, car son itinéraire emprunte un quartier populaire où il est facile pour les voleurs de s'enfuir sans être suivis par les policiers. Des bandes de voyous ont pignon sur rue dans les quartiers populaires, à l'exemple de Victor Hugo, El Hamri, Ras El-Aïn, les Planteurs ou encore dans les nouvelles cités ghettos à l'exemple de Haï El-Nour et Haï El-Yasmine. Ceux qui vivent dans ces quartiers éprouvent des difficultés énormes, jour après jour, pour rentrer chez eux, sains et saufs, sans se faire agresser. Ces habitants pointent du doigt l'absence de l'Etat dans ces quartiers déshérités où des caïds de fortune y ont main basse. Rappelons le cas de l'arrestation qui a failli tourner aux émeutes l'année dernière au quartier de Victor Hugo.