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Corso (Boumerdès) : Détresse à la cité Boumarouf
Publié dans El Watan le 15 - 10 - 2009

La cité Boumarouf, communément dite la Cité de la gare, au centre-ville de Corso, commune relevant de la daïra de Boumerdès, est en proie aux inondations. En effet, ce bidonville sis à quelques encablures du siège de l'APC est envahi par les eaux à la moindre chute de pluies.
« A chaque fois que la pluie tombe, notre cité devient un véritable marécage. Les avaloirs s'obstruent et l'eau stagne rendant ainsi tout mouvement impossible. Les enfants du quartier ratent souvent l'école en hiver », se plaint Mohamed, un habitant de la cité rencontré sur place. Et son compagnon d'ajouter : « Personne ne se soucie de notre sort. Lorsqu'il pleut, nous ne dormons pas la nuit. Car nous nous mettons à évacuer les eaux de l'intérieur des maisons alors que nos responsables dorment tranquillement chez eux. Plus grave, on ne vient jamais à notre secours si nous ne nous révoltons pas ». Pourtant l'impératif de l'éradication de ce bidonville datant de la période coloniale a toujours été soulevé tant par les citoyens que les responsables locaux. Plusieurs assemblées communales dont l'actuelle en ont fait une priorité, à en croire les dires de certains élus. Mais rien ne porte à croire que son éradication est pour demain. « Nous n'avons eu droit qu'à des promesses électoralistes faisant état de l'éradication de notre cité et notre relogement dans des logements décents. Mais jusqu'à présent il n'y a rien et nous vivons toujours le même calvaire », déplorent-ils.
A ce sujet, le 1er adjoint au maire de Corso nous a affirmé : « L'éradication de ce bidonville qui occupe une bonne partie du centre-ville est à l'étude au niveau de la daïra. Mais jusqu'à présent nous n'avons rien reçu concernant ce dossier », nous a-t-il assuré. Cette cité a, faut-il le souligner, a été fortement inondée lors des dernières précipitations qui se sont abattues sur plusieurs wilayas du centre du pays. Outre les inondations qui hantent tous les esprits dans ce bidonville, l'on se plaint de l'exiguïté et de la précarité des habitations. « Nous vivons dans des conditions déplorables. Nous sommes huit à la maison et nous nous entassons dans cette « boîte » de 3 pièces que vous voyez devant vous. J'ai 27 ans et je ne me suis pas marié à cause de cette situation. C'est le cas de mon frère ainé aussi. Comment voulez-vous que l'on se marie dans de telles conditions ? Certains jeunes de la cité ne rentrent chez eux que les jours de l'Aïd à cause de l'exiguïté », se lamente Lamine, un jeune du quartier.


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