Les déclarations à la presse nationale des parents des trois judokas fugueurs n'ont pas laissé indifférent le président de la Fédération algérienne de judo, Mohamed Meridja. Il illustra la situation par le proverbe : « Il m'a frappé, a pleuré et puis m'a devancé pour se plaindre ». Que les parents prennent la défense de leurs enfants, c'est de bonne guerre, parce que la notion de paternité joue énormément sur la corde sentimentale. Mais de là à incriminer la FAJ et de la rendre responsable de leur fugue, c'est aller un petit peu trop vite en besogne, soutient Meridja. Ce dernier, rappelle d'abord, que sa fédération active sur la base d'une réglementation et que les textes sont formels quant à une si grave faute commise par des athlètes de l'EN en terre étrangère. Le barème a été appliqué, et c'est le devoir de tout responsable fédéral. « Je pose une question, ajoute Meridja qui des dirigeants de notre mouvement sportif national n'aurait pas agi de la sorte. » Garant de la gestion et de la discipline au sein de son sport, le président de la FAJ, n'accepte aucune excuse des fugueurs ni de leurs défenseurs. Côté technique, Meridja, précise que « c'étaient de jeunes athlètes qui avaient devant eux 8 à 10 ans en équipe nationale. Cela fait deux années qu'ils ont été pris en charge au sein de notre élite, et notre objectif est effectivement de rajeunir l'effectif », affirme-t-il. Concernant le passage d'un poids à un autre, il souligne : « L'entraîneur national a ses raisons. Il y a bien des athlètes en fin de carrière dans toutes les catégories, alors pourquoi empêcher l'entraîneur de faire ses prévisions et projections. Citez-moi un seul entraîneur ne veut pas avoir de résultats ? », conclut président de la FAJ. Du point de vue financier, Meridja s'insurge et précise : « Sur une subvention du MJS, l'athlète Benyekhlef reçoit une paye depuis 2003 et ses deux collègues la perçoivent depuis janvier 2004. Par ailleurs, ils ont les mêmes primes que les athlètes participant à des compétitions et cela est valable dans le cas où ils ne sont que remplaçants. » Le président de la FAJ dira : « C'est dommage pour la carrière de ces trois athlètes puisqu'ils ne pourront plus faire partie d'aucun club, même à l'étranger, sans l'aval de la FAJ ».