Cette grande manifestation internationale, qui a regroupé pendant 3 mois 253 participants, dont 134 pays, a été organisée sous le thème «Pour des côtes et des océans vivants». Elle a reçu près de 12 millions de visiteurs. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, présent à Yeosu à l'occasion du 30e anniversaire de l'ouverture de la cérémonie de signature de la convention des Nations unies sur le droit de la mer, a lancé un appel à la communauté internationale pour sauver les océans à travers une initiative contre la pollution, la surpêche et la montée des eaux qui menace des centaines de millions de personnes. Depuis le début de la révolution industrielle, le pH moyen des eaux de surface des océans a diminué approximativement de 0,1 unité, passant de 8,2 à 8,1. En d'autres termes, l'acidité de l'eau s'est accrue. Des modèles informatiques prévoient une réduction supplémentaire de ce pH de 0,2 à 0,3 unité d'ici la fin du siècle. L'acidification des océans due à une absorption supplémentaire de CO2 anthropique détruit la faune et la flore qui fabriquent du calcaire pour leur coquille et brise de la sorte la chaîne alimentaire. Par ailleurs, le Conseil national de la recherche américain prévoit une montée des eaux, due au réchauffement climatique, allant de 8 à 23 cm d'ici 2030, par rapport au niveau de 2000, de 18 à 48 cm d'ici 2050, et de 50 cm à 1,40 m d'ici 2100. Cette toute dernière estimation est nettement plus grande que celle avancée par le Groupe d'experts des Nations unies sur l'évolution du climat (GIEC) dans leur rapport de 2007. A l'époque, le GIEC avait tablé sur une hausse de 18 à 59 cm d'ici la fin du XXIe siècle. L'objectif actuel de la communauté internationale est de limiter le réchauffement à moins de 2°C par rapport à l'époque préindustrielle, sachant que la température globale a déjà augmenté de près de 1°C. «Nous risquons des changements irrévocables dans des processus que nous comprenons à peine, comme les grands courants qui affectent la météorologie. L'acidification des océans détruit la base de la vie océanique, et la montée des océans menace de redessiner la carte du monde aux dépens de centaines de millions de personnes parmi les plus vulnérables de la planète», a prévenu Ban Ki-moon. En Algérie, le projet de classement en Aire marine protégées (AMP) de la bordure maritime du Parc national de Taza (Jijel) a été adopté à l'unanimité cette semaine par les très nombreux participants à un séminaire organisé pour l'occasion. Bienvenue à cette nouvelle aire protégée algérienne en lui souhaitant de ne pas connaître le sort de ses aînées.