Depuis qu'il a pris la décision de s'engager dans les tournois supérieurs à la catégorie des Futures, ceux que l'on appelle Challengers, Lamine Ouahab a vu sa situation au classement mondial de l'Association des tennismen professionnels (ATP) s'améliorer nettement. Le risque de se « noyer » en route était grand, Ouahab a su le prendre et l'assumer pleinement. Seul tennisman algérien à évoluer si haut dans la hiérarchie mondiale, il est actuellement 136e, Lamine Ouahab tire son épingle du jeu dans les tournois Challengers où il est loin d'être ridicule. Preuve en est son évolution au classement ATP. Il y a un an, plus précisément le 13 octobre 2008, Ouahab était classé 223e en simple et 413e dans la formule de jeu du double. Cette semaine, il se situe, comme repris plus haut, à la 136e place en simple, avec un capital de 428 points pour 25 tournois pris en compte par l'ordinateur, et 293e en double. Ceux qui aiment faire la fine bouche pour n'importe quoi, diront probablement qu'il ne s'agit pas d'un exploit. En le pensant, ne serait-ce que d'une manière fugace, ils auront quand même tout faux. En effet, à partir d'un certain palier du classement mondial, il faut ramer très dur pour grignoter des places. Et c'est ce que fait justement Lamine Ouahab en luttant, pied à pied, contre des adversaires qui ont les mêmes ambitions que lui : monter le plus rapidement possible les barreaux de l'échelle qui mène au nirvana où seuls les plus valeureux et les plus méritants ont droit d'accès. Pour respirer le même oxygène que Roger Federer ou Rafael Nadal, il faut se lever de bonne heure. La progression de Lamine Ouahab, en une année, est de 87 places. C'est une belle performance… quand on se contente de peu. Ce n'est pas le cas de ce joueur qui a fait de l'entrée dans le Top 100, non pas l'objectif de toute une carrière, mais seulement une escale à partir de laquelle il aura légitimement le droit de viser encore plus haut.