Avec leur lot de morts et de blessés toujours en augmentation, les accidents de la circulation continuent d'endeuiller les foyers des Algériens. L'hécatombe sur nos routes n'implique uniquement les automobiles, mais également les deux-roues, qui font de plus en plus de victimes. Le nombre sans cesse croissant sur nos routes de mobylettes, des scooters et des grosses cylindrées est devenu pour ainsi dire anodin. Leur nombre mis en circulation ne cesse de croître et les dégâts qu'ils occasionnent se multiplient également. Ces engins, conduits généralement par des jeunes, se faufilent dangereusement entre les voitures, qui plus est à des vitesses vertigineuses. La plupart des motocyclistes ne portent même pas de casque devant les protéger en cas de choc, encore moins de tenue de protection, comme il est recommandé. C'est pour ces raisons que les accidents de moto ne pardonnent généralement pas. Même si le conducteur échappe à la mort, il en ressort avec de graves séquelles qu'il doit traîner durant toute sa vie, tel un rescapé de la guerre. Un bilan de la Protection civile couvrant la période du 2 au 8 septembre fait état de deux morts dans deux accidents différents. L'un était motocycliste. L'accident est survenu suite au dérapage d'une moto au niveau de l'autoroute de l'Est, dans la commune de Mohammadia, à proximité de la Safex. Le conducteur de la moto, un jeune de 20 ans, est mort sur le coup. D'après des témoins oculaires, le jeune ne portait pas de casque. «Il aurait pu échapper à la mort s'il portait un casque de protection», dira un témoin, avant d'ajouter :«Le choc était si violent que le motard est décédé sur le coup». Bien que le nombre de voitures circulant sur nos routes soit plus élevé que celui des motos, la gravité des accidents de moto fait que le nombre de blessés graves ou celui des décès est plus important. A l'origine de cette montée fulgurante des accidents de moto, il y a incontestablement le fait que les motos commercialisées dans le marché algérien ne répondent pas aux normes de sécurité. Aussi, plusieurs concessionnaires déclarent dans les documents administratifs des motos un volume de cylindrée moindre. Cette trouvaille permet aux acquéreurs de moto de conduire leur engin sans avoir à passer le permis. En instaurant ce genre de fraude, les concessionnaires ne savent-ils pas qu'ils mettent en péril non seulement la vie de ces acquéreurs, mais également celle des autres usagers de la route. Dans le même ordre d'idées et d'après le chargé de la communication de la Protection civile au niveau de la wilaya d'Alger, les éléments de ce corps ont effectué durant la même période (2 au 8 septembre) 197 interventions. Ils ont porté secours à 119 blessés, mais déplorent cependant le décès de deux personnes. La deuxième personne morte est un piéton, il a été heurté par une voiture, à proximité du cimetière de Sidi R'zine, dans la commune de Baraki.