Décidément, les citoyens de la ville de Mouzaïa sont de plus en plus nombreux à se plaindre des prestations de service et de la qualité des travaux effectués par l'agence commerciale de Sonelgaz. Après les travaux faits à moitié (revêtement de la chaussée avec du béton au lieu de bitume, creusement des conduites de gaz non remis en l'état, etc.), des demandes de raccordement au gaz de ville butent sur les problèmes et les lenteurs de la bureaucratie et de la fuite en avant des responsables de l'agence de Mouzaïa. Après un hiver rigoureux, plus d'une dizaine de citoyens ont déposé des dossiers afin de pouvoir être branchés au gaz de ville. Cependant, l'opération de raccordement tarde à se concrétiser. «J'ai déposé une demande d'alimentation en gaz de ville depuis un peu plus de six mois et je n'ai reçu aucune réponse de la part des responsables de l'agence de Mouzaïa», déclare un habitant de la rue Ahmed Belhadef, avant de poursuivre: «J'ai dû m'acquitter de la somme forfaitaire de 19 000 DA, sans pouvoir jouir de mon droit au branchement au gaz de ville.» Situation tragico-comique, un employé de Sonelgaz a évoqué le manque de matériel: une perceuse ! Telle est la justification du retard pris dans l'engagement des travaux et honorer les demandes des citoyens. «Les responsables de l'agence de Mouzaïa ne cessent depuis plusieurs mois de me faire des promesses d'honorer leur contrat, en vain. Cette histoire de remboursement résume à elle seule l'incapacité de cette agence à respecter ses engagements envers ses usagers», dénonce un citoyen victime de Sonelgaz. L'installation des compteurs pose problème A Zaouïa, dans la commune de Beni Tamou, une trentaine de familles attend, depuis presque une année, l'installation des compteurs dans les foyers afin de pouvoir bénéficier des commodités du gaz naturel. Ces familles ne veulent surtout pas revivre le scénario de l'hiver 2012. «Nous avons vraiment souffert l'hiver dernier, à cause des fortes intempéries et nous craignons que le même scénario se répète. Nous avons demandé le branchement au gaz naturel en 2006 et nous n'avons été raccordés qu'en décembre 2011. Aujourd'hui, notre cité, soit la rue Mendah Mohamed, est certes branchée au réseau du gaz, mais l'installation des compteurs tarde. Les promesses de Sonelgaz datent de décembre 2011, alors que nous avons fait plusieurs écrits aux autorités concernées, mais rien», dénoncent ces familles toujours en attente. Et de poursuivre : «nous avons appris que Sonelgaz accuse les services de l'APC de Beni Tamou de ne pas payer les travaux de branchement estimés à un milliard six cent millions de centimes. L'installation des compteurs ne se fera pas tant que ce conflit entre Sonelgaz et l'APC de Beni Tamou n'aura pas été réglé.»