Une quinzaine de familles habitant l'impasse de la rue Douid Mohamed à Beni Tamou, dans la wilaya de Blida, se plaignent de ne pas être concernés par les projets de développement local censés bénéficier à tous les citoyens de la localité. A titre d'exemple, les habitants de ce quartier, dont la plupart y résident depuis une vingtaine d'années, ont toujours eu recours aux fosses septiques pour l'évacuation des eaux usées et ce, au détriment même de leur santé. Les foyers de ce quartier ne sont pas encore raccordés au réseau du gaz de ville, alors que les conduites de Sonelgaz sont à quelques mètres à peine des domiciles de ces citoyens. En dépit de nombreuses requêtes envoyées aux instances concernées, la situation de ce quartier demeure, malheureusement, toujours déplorable. « Nous craignons fort le déclenchement de maladies à transmission hydrique, notamment durant les périodes de grandes chaleurs, à cause de l'existence de ces fosses », nous a déclaré un groupe de riverains. Nos interlocuteurs nous ont fait savoir que deux cas de brûlures ont eu lieu dans leur cité à cause de l'utilisation des bouteilles de gaz. Un branchement au réseau de gaz de Sonelgaz aurait permis d'éviter ces incidents, nous disent-ils. « Nous possédons des actes de propriété, ce qui veut dire que nous sommes dans la légalité. Nous sommes prêts à payer les charges relatives à l'installation des conduites de gaz. La balle est maintenant dans le camps des autorités locales », ont-ils insisté. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'eau potable se fait très rare au niveau de la rue Douid Mohamed. Lorsque cette denrée précieuse coule dans les robinets, le débit y est souvent très faible, ce qui fait que les riverains recourent aux surpresseurs. Ces citoyens, qui se disent oubliés, interpellent, pour la énième fois, les autorités locales pour que leurs doléances soient, enfin, prises en compte.