Plus d'une année après les élections communales, l'APC de Belouizdad vient de connaître une sortie de crise après un compromis : trois élus ont rejoint le camp de Aggoun, P/APC. Cette nouvelle donne n'a pas fait entendre raison aux élus réfractaires qui perdent ainsi les deux tiers nécessaires au blocage de travail de l'assemblée. « Le budget communal a été adopté dernièrement lors d'une délibération, mais sans respect de la légalité. Des convocations ont été adressées aux élus la veille de la réunion sans respect des délais. C'est bien que les affaires de l'APC fonctionnent, nous ne pouvons qu'en convenir, mais sans faire entorse à la légalité et aux usages », a indiqué le vice-président Tayeb Abdellah, élu qui fait partie du groupe des 12 élus sur les 15 qui ont retiré leur confiance au P/APC en juillet 2008. Les élus qui ont rejoint le P/APC ont envoyé à la rédaction une déclaration « illustrée » d'une photo où l'on pouvait voir le maire entouré de son équipe recomposée. « Nous avons mené une bataille pour faire entendre raison aux récalcitrants. Des notables ont même été approchés individuellement, mais cela n'a pas eu l'effet escompté », nous a assuré, au lendemain de ce geste, le P/APC. Les élus restants gardent pourtant les mêmes revendications et les mêmes cibles : le P/apc, mais surtout l'administration représentée par le wali délégué de Hussein Dey qui « soutient sans raison l'élu auquel nous avons retiré notre confiance. Même le secrétaire général de l'APC en a fait les frais parce qu'il envoyait des rapports sur la situation ». Deux vice-présidents du FLN, parti du P/APC, mènent toujours la fronde, Amamra et Tayeb Abdellah. « Nos revendications sont inchangées. Nous avons décidé de retirer notre confiance au P/APC du fait qu'il ne nous a jamais réunis depuis le 20 janvier 2008, contrairement aux lois en vigueur (quelques jours seulement après son installation.) Des membres de l'APC et des directeurs de l'administration ont été écartés », indique Mohamed Amamra en affirmant que le P/Apc a pris des décisions unilatérales à la hussarde. Selon les élus, le P/APC a été « exclu » du parti. « A la mouhafadha, le P/APC se fait rare. Il est partout rejeté. Le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui nous a réunis a pris le parti des élus récalcitrants et a reproché à Aggoun son comportement sécessionniste », assure Amamra.