20 immeubles recensés un peu partout à travers la commune sont classés dans la catégorie rouge. Plusieurs problèmes restent toujours en suspens à l'APC de Belouizdad, en raison, en partie, du blocage qu'a connu l'assemblée. Des élus s'opposent toujours au P/APC auquel ils reprochent sa « mauvaise gestion et ses décisions illégales ». Sur les 15 élus que compte l'assemblée, 7 refusent toujours de rejoindre leurs collègues qui ont rallié depuis peu le camp du « maire », M. Aggoun. « La justice est saisie par rapport à des dossiers liés à la gestion du maire, nous ne pouvons pas cautionner le travail de cette personne. Les élus qui l'ont rejoint ont sûrement un quelconque intérêt pour décider de changer de position alors qu'ils ont cautionné le retrait de confiance », se contente de nous dire M. Dahou, élu à l'assemblée. Le P/APC, M. Aggoun, qui balaie d'un revers de la main ces accusations, affirme que le blocage n'a plus sa raison d'être du fait que les élus « ont perdu la majorité ». « Des élus ne veulent pas entendre raison. Les tractations engagées n'ont rien donné. Nous avons changé l'exécutif et remplacé les élus absents et le délégué de l'annexe de la commune par de nouvelles figures », assure le P/APC. Pourtant, la situation dans la commune de Belouizdad n'a pas changé, avec les tractations à l'intérieur de l'APC qui a adopté, à la faveur d'une session ordinaire tenue le 10 janvier dernier, le budget primitif (BP) d'un montant de 59 milliards de centimes. « Nous avons remarqué une augmentation des dotations budgétaires dont bénéficie notre APC par rapport aux derniers exercices », se satisfait M. Aggoun. En plus des problèmes budgétaires évidents, l'APC connaît la difficile situation de son parc immobilier. « 20 immeubles recensés un peu partout à travers la commune sont classés dans la catégorie rouge, les citoyens habitent malheueusement à ce jour ces immeubles qui doivent être démolis », soutient l'élu. Les habitants seront-ils relogés dans l'immédiat ? Le P/APC s'en lave les mains. « La wilaya décidera seule de la prise en charge des habitants qui ne peuvent pas, j'en conviens, rester indéfiniment dans des immeubles qui menacent leur vie. » L'APC est-elle capable de restaurer ces immeubles vétustes touchés de plein fouet lors du séisme de 2003 ? « Les immeubles sont à 60 ou 80% des propriétés privées et sont de ce fait laissés à l'abandon. L'APC vit des seuls quotas de logements que la wilaya nous octroie. Ces quotas sont insuffisants par rapport au nombre de demandes importantes de la population. Nos services ont reçu à ce jour quelque 8000 dossiers pour les deux types de logements sociaux et LSP réunis. Avec les nouvelles dispositions de la loi, le nombre de postulants pour le social a augmenté », assure M. Aggoun qui affirme que 60 logements sociaux seulement ont été distribués durant l'actuel mandat.