Les paramédicaux sont en colère et ils tiennent à le faire savoir. La coordination de la wilaya de Béjaïa du syndicat algérien des paramédicaux (SAP) menace de recourir à la rue. Dans une déclaration sanctionnant une réunion tenue le 1er octobre dernier, à l'EPH d'Amizour, cette instance syndicale trouve « méprisant » que les pouvoirs publics n'aient pas respecté les délais dans l'élaboration des statuts particuliers. Ce syndicat explique cet « ajournement » par « une volonté de faire de ces statuts particuliers un sujet de fixation afin de faire oublier tout le reste des problèmes qu'endurent les paramédicaux ». Conséquences de ce retard dans l'élaboration des statuts : « Les commissions paritaires ainsi que les promotions se retrouvent bloquées et les primes sont toujours indexées sur les anciens salaires de base », dénonce le SAP. « Pendant ce temps, les charges de travail, les sanctions ainsi que les dépassements ont pris de l'ampleur, durant ces deux dernières années », lit-on encore dans le communiqué du SAP qui peste aussi contre « la sourde oreille du directeur de la Santé devant les revendications exprimées. » Et d'énumérer les actions de représailles auxquelles fait face ce syndicat : « Annulation du détachement du secrétaire général de wilaya du SAP après une action de contestation, intimidation et humiliation omniprésentes de deux membres du syndicat par une directrice, sont autant de signes de détresse dont l'objectif est d'anéantir les syndicats récalcitrants et de mettre un terme à tout mouvement revendicatif ».