La carte pédagogique 2012-2020 de la formation et l'enseignement professionnels a été élaborée et approuvée à l'unanimité par une commission ad-hoc. Selon le directeur de la formation et de l'enseignement professionnels (DFEP), «l'ensemble des entreprises économiques privées et publiques et de directions de la wilaya de Bouira, les associations et les chambres consulaires, ont pris part pour exprimer leurs besoins en main d'œuvre». Dans ce contexte, une commission a été chargée d'étudier ces besoins. Un délai de 6 mois a été accordé aux différents partenaires. La carte pédagogique se projette sur les perspectives de développement de la wilaya, à savoir le plan de développement local, comme elle vise de cerner les réels besoins à ce niveau et d'accompagner dans ce développement. Cependant, cette carte est flexible et pourrait être révisée. «Il y avait certaines branches professionnelles qu'il faut encourager, telle que la branche de l'agriculture. Certains établissements ont été spécialisés dans ce domaine, à l'instar de l'institut de Lakhdaria, des CFPA de Raffour, de Sour El Ghozlane, de l'INSFP (agro-alimentaire)», explique-t-il. L'accent a été mis également sur l'aspect formation continue et vulgarisation. Le secteur s'attend à recevoir 17785 stagiaires pour la rentrée qui aura lieu le 14 du mois en cours. Parmi eux, 12100 sont des nouveaux, et les 5685 sont des reconduits. Les nouveaux stagiaires sont répartis entre des formations diplômantes et qualifiantes. 4485 pour le premier volet et 7217 pour le deuxième. Le DFEP estime que son secteur est capable de prendre en charge toute la demande en formation quel que soit le niveau, y compris les sans niveau, affirme-t-il. Le nombre total des structures dont dispose la wilaya est de 38 dont 7 sont des écoles privées de formation professionnelle. La wilaya a bénéficié aussi d'un Institut de l'enseignement professionnel (IEP) de 1000 places pédagogiques au chef-lieu de wilaya et dont les travaux sont lancés, en plus de trois autres nouveaux instituts (un à Sour El Ghozlane, un autre à Lakhdaria et le 3e au chef-lieu de wilaya). Deux d'entre eux sont en cours de réalisation. La caractéristique agricole de la wilaya de Bouira a une influence sur le choix des spécialités de formation arrêtées jusqu'ici. L'accent a été mis également sur le BTP (bâtiment et travaux publics), vu le programme de développement dont lequel s'est lancé la wilaya dans ce domaine. «Tous les établissements doivent former dans le domaine du BTP. D'autres spécialités surtout les métiers manuels sont à revaloriser, tels les métiers de l'artisanat. Pour cela, un centre spécialisé dans le secteur de l'artisanat a été ouvert à Ait Laâziz. Un autre dans la spécialité Hôtellerie est ouvert à Haizer», selon le DEFP. Le taux annoncé par le responsable du secteur de la formation professionnelle concernant l'après formation est de plus de 60%, se composant de bénéficiaires de projets Ansej, issus de la formation professionnelle. L'on a constaté également des diplômés universitaires qui font de la formation professionnelle. Terrassés par le chômage, certains de ces universitaires ont réintégré les bancs des classes en vue d'acquérir un métier qui leur ouvrirait les portes sur le monde du travail.