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Pour que nul n'oublie…
La colline oubliée
Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2009

Considérant les époques empreintes de profondes transformations sociales et politiques, posant des problèmes d'envergure qui appellent, pour être résolus, des engagements marquants, il est naturel que l'on attende beaucoup des intellectuels, en général, et des écrivains en particulier. L'époque des années cinquante en Algérie est justement de celles-ci. La montée bouillonnante du nationalisme arabe, en général, et algérien, en particulier, a fait que l'appréhension de La colline oubliée de Mouloud Mammeri a varié, aussi bien dans notre pays qu'en France et dans le monde arabe. Dédicacée par Mouloud Mammeri à Taha Hussein, l'écrivain et critique arabe le plus célèbre en France à l'époque, La colline oubliée a été « très critiquée » par ce dernier. La seule chose relevée positivement par Taha Hussein, alors ami d'André Gide, fraîchement mobilisé, a été l'utilisation par Mammeri de l'arabe pour écrire sa dédicace. En Algérie, les intellectuels nationalistes, et à leur tête Mustapha Lacheraf, reçurent le premier roman de Mammeri avec « beaucoup de réserves ». Mustapha Lacheraf, qui a écrit l'essai le plus significatif, à l'époque, sur La colline oubliée, a reproché à Mouloud Mammeri « son engagement timoré » et son « attachement (discutable) au passé. » A l'opposé de ces « réserves » très « discutables, parce que « plus politiques » que littéraires, les essais critiques en France et, à un degré moindre en Europe, ont salué la maîtrise de la narration, le beau style et la manière distinguée de Mouloud Mammeri qui a réussi à mener la trame romanesque de son premier roman d'une main de maître.
L'indépendance de l'Algérie acquise, le vent du « nationalisme » tombe. Désenchantés, déçus et marginalisés par les pouvoirs successifs qui ont mis l'Algérie « sous leurs bottes », les critiques littéraires algériens, notamment la génération « post-lacherafienne », ont corrigé les erreurs littéraires et les appréciations « un peu jdanoviennes » de leurs aînés. Il faut noter aussi que le niveau universitaire assez élevé des critiques et lecteurs a progressé considérablement depuis 1952, date de publication de La colline oubliée. D'abord, les critiques littéraires modernes ont replacé La colline oubliée dans son époque, les années cinquante : la littérature algérienne a connu un sang nouveau, une création romanesque dont les vaisseaux sanguins sont, désormais, constitués par la maîtrise technique élevée de l'écriture narrative, le tissu descriptif et méditatif très dense, le style agrémenté de métaphores spécifiques au génie algérien. Et La colline oubliée était, en 1952, un tournant dans le fleuve littéraire de notre pays. Mouloud Mammeri a été un précurseur dans la formation de ce courant puissant qui est l'éclosion de la création romanesque algérienne. Une éclosion qui a exercé une action frappante et dégrisante sur la jeune littérature nationale des années cinquante. Puis la roue du temps a revivifié « les consciences littéraires » et La colline oubliée est considérée, actuellement, comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature algérienne. Par sa langue poétique, son style incisif et concis et son réalisme de haut niveau esthétique, on dirait, en lisant et relisant son chef-d'œuvre, que Mouloud Mammeri a atteint une limite où l'art narratif est si solidement imbriqué à la réalité qu'on ne le perçoit plus comme tel ; il semble que le torrent même de la vie s'étend, s'élargit devant vous, recouvrant tout.

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