«Après la levée de la réserve sur l'article 9, l'Etat algérien s'est engagé devant le comité de la Cedaw à lever les réserves sur l'article 15 de la convention», a déclaré, samedi dernier, Mme Nadia Aït Zaï, directrice du Ciddef (Centre de Documentation en Droits de la Femme et de l'Enfant) lors du séminaire «Connaissance et application de la Cedaw (Convention pour l'élimination de toute forme de discrimination contre la femme)», organisé en partenariat avec l'Afepec (Association féministe pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté). En présence de représentants de la société civile et d'une trentaine de jeunes, l'intervention de la conférencière a porté sur les mécanismes de défense des droits humains en général et de ceux des femmes en particulier. Mme Lila Boussaïd, qui a eu, quant à elle, à définir le concept de la discrimination, s'est profondément intéressée au contenu de la Cedaw et du concept historique et politique dans lequel la convention a été élaborée. Les conférencières ont fait aussi une analyse approfondie des réserves émises par l'Algérie lors de la ratification de la Cedaw et des moyens d'y faire face en tant que société civile. Toutes deux n'ont cessé de rappeler la nécessité des rapports alternatifs et le projet de plaidoyer pour la levée des réserves. Les conférences de la matinée ont été renforcées par des ateliers en groupes l'après-midi. Ces derniers ont porté sur les alliances envisageables pour la levée des réserves et l'aboutissement des réserves ainsi que sur le rôle des associations des jeunes dans un plaidoyer pour l'égalité des droits et l'élimination des discriminations et violences à l'encontre des femmes en Algérie.