Pur produit de l'ASO Chlef, il fut aussi engagé par le Club Africain (Tunisie), l'Itihad de Tanger (Maroc) et Nadi El Arabi Saoudi, et ce, de 1991 à 1996. Mais c'est avec le Club Tunisien qu'il a gagné le plus de distinctions, avec exactement 4 titres lors de la saison 1991-1992. Il a aussi disputé une Coupe du monde ( au Mexique en 1986) et cinq Coupes d'Afrique avec l'équipe nationale, sous la direction des entraîneurs Saâdane, Lemoui, Kermali, Bahmane, Maouche et Mokdadi, entre autres. Après une carrière de 17 ans, le joueur a raccroché définitivement les crampons à l'âge de 35 ans. Il a soufflé, le 23 mai dernier, ses 51 bougies, sans pour autant abandonner sa passion pour le sport-roi. Fodil Megharia a décidé de mettre son expérience au service des catégories de jeunes. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'il intègre l'académie de la DJS de Chlef, aux côtés de son ex- coéquipier à l'ASO, Fodil Moussi. «Je suis heureux et fier de diriger cette école de football de la DJS avec mon ami Moussi .J'ai accepté cette mission pour donner un coup de main à cette académie, car la compétition et les équipes seniors ne m'intéresse plus. Je veux contribuer à la formation et l'épanouissement des jeunes talents», nous indique Fodil Megharia avant d'ajouter «notre action commence à porter ses fruits, puisque l'école est devenue un grand pourvoyeur en joueurs de valeur des équipes cadets et juniors de l'ASO». Parmi les autres motifs de satisfaction, Fodil cite «la participation de l'école de football de la DJS à la Coupe du monde de cette catégorie », organisée en Afrique du Sud en 2010 par le groupe français Danone. Megharia reste néanmoins très attaché au passé, parce qu'il y avait, dit-il, du football sans les scènes de violence que l'on voit aujourd'hui dans nos stades. «On a décidé de professionnaliser les clubs sans faire évoluer les mentalités chez les joueurs, dirigeants et supporters», asséne celui qui fut le meilleur stoppeur de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique en 1986. L'ex-international n'a pas rompu avec ses anciens coéquipiers de l'EN, avec lesquels il participe régulièrement aux matchs de gala organisés en Algérie et à l'étranger. A propos de l'ASO Chlef, son club d'enfance, il n'a pas souhaité s'exprimer. «Mes déclarations peuvent être mal interprétées par certaines personnes malintentionnées», s'est-il contenté de dire. Quoi qu'il en soit, Fodil reste une légende du football national qui mérite plus de reconnaissance dans sa ville natale.