Auteur d'une excellente prestation en Coupe du monde 1986, face au Brésil, Fodil Megharia, l'ex-défenseur de l'EN des années 80, reste l'un des meilleurs internationaux du cru que le football national ait connu. Il fut d'ailleurs classé meilleur stoppeur de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique 1986. Il avait, on s'en souvient, fait sensation au Mondial du Mexique en neutralisant le dangereux attaquant du Brésil, Antonio de Oliveira Filho dit Careca. Il met fin à sa carrière en 1996 après avoir porté les couleurs de l'ASO, du Club Africain (Tunisie), de l'Itihad de Tanger (Maroc) et du Nadi El Arabi Saoudi. Mais à 52 ans, il n'a rien perdu de son dynamisme ni de ses qualités techniques et physiques, faisant l'envie des plus jeunes amateurs du football. Il décide alors de se consacrer à sa passion qui est la formation à la base, en transmettant ses connaissances aux pensionnaires de l'école de football de la Direction de la Jeunesse et des Sports de Chlef, dont il est le sélectionneur attitré depuis six ans. Sa mission consiste surtout à détecter les jeunes talents pour les besoins des clubs de la région. «Nombre d'entre eux, ayant fait leur apprentissage dans cette école, ont déjà rejoint la formation de ligue 1, l'ASO Chlef», a fait remarquer Megharia, soulignant «la nécessité de continuer sur cette voie afin d'asseoir les bases d'une véritable politique de formation de la relève de demain».Une politique qui fait la force des grandes nations de football mais qui a été, selon lui, étrangement abandonnée chez nous depuis plus de deux décennies, avec toutes les conséquences qui en résultent pour l'équipe nationale et le championnat professionnel.