Les meilleurs joueurs du monde ont entamé la dernière ligne droite qui mène au Masters de Londres, ultime tournoi de la saison individuelle de haut niveau. Du 22 au 29 novembre prochains, ce sera la grande parade des Maîtres dont Rafael Nadal. Le joueur espagnol aura vécu une année 2009 marquée par de nombreuses blessures, dont un arrêt de deux mois, cet été, pour soigner des genoux récalcitrants. Plutôt que de suivre le conseil avisé de son entraîneur, Toni, qui est également son oncle, lui recommandant de cibler ses objectifs, comme le fait si bien Federer, le matador de Manacor a préféré écouter son instinct de combattant féroce et impitoyable. A 23 ans à peine, Nadal a-t-il déjà consumé tous ses combustibles ? La question vient de plus en plus souvent aux lèvres des observateurs devant ses blessures à répétition. Pour l'avoir personnellement vu plusieurs fois sur le court, ces dernières années, à Roland- Garros, nous pouvons dire que la télé ne rend pas vraiment le même effet qu'un match suivi en direct. Lorsqu'on est assis à quelques mètres seulement de la surface de jeu, on ne peut qu'être que sidéré par la vitesse de jambes et l'incroyable débauche d'énergie de Nadal qui donne l'impression de pratiquement jouer sa vie sur chaque balle. A cette allure infernale, aura-t-il à 28 ans, l'âge de Roger Federer, le même talent, la même envie de vaincre ? Le doute est permis : les jambes n'obéiront pas toujours à la tête. C'est l'implacable loi de la nature.