Il est très rare de voir un «motard» porter le casque, pourtant exigé par la réglementation qui n'exempt pas les conducteurs de ces engins, sources de malheurs. La passivité des agents de l'ordre qui laissent faire a donné des idées à ces usagers de la route, se permettant le plus souvent de griller les feux tricolores ainsi que les sens interdits. Avec une telle approche, ils oublient qu'ils mettent non seulement leur vie en danger mais celle d'autrui en sus. Profitant d'une telle impunité qui ne peut perdurer, les conducteurs des deux roues transforment les principales artères de l'agglomération en parcours de course. Se prenant comme les maîtres incontestés de la route, ces «chauffards», à l'origine de bon nombre d'accidents mortels, imposent leur loi aux automobilistes faisant l'objet de menace, d'agressions et d'insultes. : «Il est vrai que nous procédons de temps à autre aux vérifications de ces motards ne disposant dans la plupart des cas de papiers et d'assurances, mais les opérations conjoncturelles ont montré leurs limites. Il faut savoir qu'à travers les opérations «coup de poing» bon nombre de motos volées ici ou ailleurs ont été récupérées par nos services .Si on veut mettre un terme à ce phénomène qui porte préjudice à l'ordre public, nous devons appliquer la loi qui ne s'applique pour l'heure qu'aux automobilistes», dira sous le sceau de l'anonymat un agent de l'ordre public. Interrogée par nos soins, Naïma (cadre d'entreprise) pointe du doigt la passivité des responsables concernés. Le policier de la voie publique est l'autre maillon faible de la chaîne qui ferme les yeux sur les comportements de ces terroristes de la route, oui, je le qualifie ainsi car ils sont pour beaucoup dans les accidents. Ces hors-la-loi qu'on ne peut appeler autrement polluent l'atmosphère et agacent leurs concitoyens avec les stridents ronflements de leurs engins. Ces maîtres de la chaussée qui n'admettent aucune remarque deviennent des boxeurs à tout instant. La mise en place de l'Etat de droit passe par l'application des lois de la République, bafouées par ces nouveaux «parrains», dira notre interlocutrice, qui ne manquera pas de dire qu'un tel sujet aurait pu être un bon thème de campagne pour les candidats aux élections locales.