Ces motocyclistes qui conduisent souvent sans casque, ne respectent ni le code de la route, ni les policiers en faction, concourant largement à l'accroissement des drames sur les routes. Du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, on n'en finira pas de parler de sitôt des désagréments occasionnés par les conducteurs des deux roues motorisés dont le nombre des méfaits est en perpétuelle croissance. Leurs comportements inciviques et le mépris qu'ils affichent à l'égard des autres usagers de la route, se multiplient au quotidien. Notons que la pollution générée par les pots d'échappement ainsi que les nuisances sonores sont un véritable casse-tête pour l'environnement et les citoyens de plus en plus agressés par les nouveaux maîtres de la chaussée, leur chasse gardée, sachant que beaucoup de motards ne jurent que par le bruit de leur moto, synonyme pour eux de puissance et de virilité. Certains spécialistes en la matière pensent, d'ailleurs, que pour narguer le «monde», les conducteurs de ces engins qui prolifèrent changent leur silencieux par un modèle haut-parleur de moto. «Ne respectant ni le code de la route ni les policiers en faction ici et là, les motards conduisant leur «bolide», le plus souvent sans casque, dépassent les bornes. Ces gens se mettent non seulement au-dessus de la loi mais manquent de respect aux autres usagers de la route, menacés et parfois agressés. Ces derniers sont, dans une certaine mesure, les principales causes des accidents de la route. Avec l'arrivée de la saison des grandes chaleurs, la nocivité de ces motards s'accentue ainsi que les drames. Les pouvoirs publics doivent se pencher sérieusement sur un problème qui perturbe, qu'on le veuille ou non, l'ordre public», diront de nombreux automobilistes outrés par un tel incivisme. «Pour mettre un terme à une telle situation des mesures coercitives sont indispensables. Dans un premier temps, on doit commencer par la verbalisation, rien que pour atténuer l'ardeur de ces chauffards inconscients et irresponsables à la fois. Toucher, et lourdement, la poche des gens est une arme dissuasive. Le moment est venu pour instaurer le permis pour ces deux roues quel que soit son calibre. Une telle étape est désormais un passage obligé pour ces engins ne pouvant continuellement et impunément imposer leur loi aux autres usagers indisposés par une insupportable cohabitation. Sachant que les choses commencent à se corser», précisent nos interlocuteurs conscients que sans l'intervention énergique des pouvoirs publics, la situation s'empirera davantage. Notons, par ailleurs, que ces conducteurs, des adolescents pour la plupart, sillonnent en nombre croissant les rues de la ville à bord de vespas et de grosses cylindrées. Et ce, sans même porter un casque de sécurité. Des fois, ils se «baladent» même à deux sur une même moto. La façon de faire des motocyclistes, faisant fi du code de la route piétiné, consiste à imposer leur volonté aux autres usagers de la route qui abdiquent. Profitant de l'impunité, les deux roues qui ne se soucient guère des dangers, se distinguent le plus souvent, par les dépassements, la remontée interfiles, les mauvaises manœuvres et le piétinement de la priorité, qui les exposent pourtant à des accidents graves. Le décès en début de semaine de trois jeunes dans deux accidents de la route, étaye nos propos. Il convient de savoir que le premier accident a causé la mort de deux jeunes qui étaient à bord de leur moto en partance pour Bejaïa où ils devaient passer des moments au bord de la mer. L'accident s'est produit près de Tizi N'bechar, chef-lieu de commune situé à 40 km au nord de Sétif. Le deuxième est survenu le même jour à Kherrata où un autre jeune conducteur de moto avait, pour les mêmes motifs, laissé sa vie. Dans l'attente de mesures coercitives, seul moyen de freiner l'ardeur de ces chauffards, la multiplication des contrôles de papiers et de barrages est indispensable en cette période de canicule, la saison de tous les excès.