Placées sous le slogan « Kateb Yacine, vingt ans après », les rencontres de Kateb Yacine se dérouleront les 27-28 et 29 octobre, au palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba, organisées en partenariat avec le palais de la culture Moufdi Zakaria et l'OREF avec le soutien de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel. La compagnie Ghosto théâtre tentera de faire connaître non seulement les œuvres de l'écrivain et dramaturge mais également de les replacer dans leur contexte. L'initiateur de ces rencontres, le dramaturge et président de la compagnie Ghosto Théâtre, Ziani Chérif Ayad, a indiqué lors d'un point de presse animé, jeudi matin, au palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba, que les rencontres en question sont le début d'une initiative qui sera annuelle. Elles ont pour objectif de mieux faire connaître nos auteurs, de présenter leurs œuvres et donner l'occasion à nos intellectuels, à nos artistes et à des professionnels de l'activité culturelle de se retrouver autour de débats, de manifestations artistiques et culturelles. « Il est impératif dira-il, d'inscrire les œuvres de nos écrivains dans le courant littéraire universel ». Le conférencier a soutenu « qu'au-delà de l'hommage mérité à plus d'un titre et de la reconnaissance que chacun de nous éprouve pour le poète citoyen, il nous paraît nécessaire de nous rencontrer pour débattre de son œuvre et de son engagement à mettre l'homme au cœur du drame, au cœur de son peuple et de son histoire ». Pour sa part, l'universitaire et écrivain, Lakhdar Maougal, est revenu d'une façon succinte sur la vie et l'œuvre de Kateb Yacine. Ces rencontres vont à coup sûr aider plus d'un à mieux comprendre les œuvres du regretté Kateb Yacine. En outre, ce rendez-vous katébien permettra aux intellectuels d'interroger Kateb Yacine et son œuvre sur notre époque contemporaine à travers une série de questionnements dont entre autres : Quelle est la lecture que nous faisons aujourd'hui de l'écriture katébienne ? Quel rôle peut avoir le théâtre ? Quels défis doit-il soutenir ? Quel langage doit-il parler pour communiquer avec la citoyenneté dont les coordonnées identitaires, les besoins et les points de repères sont de plus en plus flous, changeants et difficilement classables ? Le coup d'envoi de ces rencontres sera donné le 27 octobre, à partir de 18 h, par une exposition de masques de l'artiste peintre Dokman, la présentation de la pièce de théâtre L'Etoile et la comète, mise en scène par Chérif Ayad. Le lendemain, de 10 h à 12 h, une conférence intitulée « Kateb Yacine : amitiés électives et camarades de combat » sera donnée par l'universitaire et le critique d'art Benamar Mediène. Dans l'après-midi, sera projeté le film documentaire de Djillali Khellas sur Kateb Yacine, Nedjma. Cette projection sera suivie d'une table ronde autour du sujet « Kateb Yacine, un intellectuel iconoclaste » qui réunira, autour de l'universitaire Mohamed Lakhdar Maougal, d'illustres participants tels que Abdelkader Hamid du quotidien El Khabar, Abdelkefi Rab'a, professeur à l'université de Tunis, Benachour Nedjma, professeur à l'université d'Alger, Kacedali Assia, professeur à l'université d'Alger et Kassoul Aïcha, professeur à l'IDRI, MAE. Dans la matinée du 29 octobre, se tiendra la deuxième table ronde qui mettra en exergue les dramaturgies arabes contemporains. Dans l'après-midi, juste après la projection du film documentaire du réalisateur Kamel Dehane, L'amour et la révolution, la dernière table ronde portant sur Kateb Yacine, le journaliste, sera à l'honneur. Il est à noter, qu'en guise de conclusion, Ziani Chérif Ayad a confié à la presse que sa compagnie est en train d'œuvrer sur un projet de création d'un répertoire du théâtre arabe. « Nous essayons de recueillir le maximum de textes d'auteurs arabes et de créer une nouvelle dynamique autour de ces écrits ».