Ce dernier sera déterminant dans les grandes communes où la majorité absolue n'a pas encore été acquise. C'est le cas de la commune du Khroub où le duel entre le FFS et le FLN est très serré, avec 11 sièges obtenus pour le premier et 10 pour le second. «Une alliance avec d'autres partis s'impose pour assurer la majorité dans cette ville, mais pour le moment, le parti n'a pas encore tranché cette question», nous a affirmé hier Salim Boudraâ, chargé de communication au FFS. Au siège de la mouhafadha de Constantine, on affiche un optimisme certain quant au résultat définitif dans cette commune, surtout que le parti de Belkhadem ne veut plus lâcher prise. «Le poste de P/APC du Khroub sera un véritable défi pour nous», nous affirme Driss Maghraoui, mouhafedh à Constantine. «Nous avons déjà établi des alliances avec le PT, le FNA et le MPA dans toutes les communes de la wilaya et nous sommes en pourparlers avec l'Alliance de l'Algérie verte, dont on attend encore la réponse, ce qui nous permettra d'avoir la majorité dans au moins six communes, y compris Constantine qui est pratiquement acquise», poursuit-il. Pour rappel, le RND a déjà décroché la majorité absolue dans les communes de Ben Badis, Didouche Mourad et Messaoud Boudjeriou. Dans ce jeu d'alliances, le parti d'Ouyahia, qui dispose de 6 sièges dans l'APC du Khroub, aura un rôle déterminant pour élire le futur maire de cette ville. A Annaba, le FLN, le FND, le MEN, le RND et le parti El Karama qui ont remporté les 12 communes sans aucune majorité absolue sont actuellement en pleine tractation pour dégager le représentant du parti qui va gérer les futures assemblées locales. A l'APC de Annaba où il a raflé 17 sièges sur les 43 mis en course, le FLN courtise le PT et le RND qui disposent respectivement de 7 et 4 sièges pour former son APC. Le MEN qui a remportée El Bouni drague dans les coulisses son dauphin, le FLN, pour contrecarrer le RND et le MSP. Aïn El Berda et El Hadjar ne sont pas en reste, puisqu'elles vont vraisemblablement choisir leur partenaire de toujours, le RND. La commune de Berrahal, dont le FND a glané 9 sur les 19 sièges, s'est d'ores et déjà associée au FLN qui lui offre 5 sièges lui assurant ainsi la majorité absolue. Situation similaire à la commune de Oued El Aneb où le FND, en majorité relative avec 7 sièges, a choisi le FLN comme partenaire qui va le rallier avec ses 5 sièges. Ce qui n'est pas le cas à la commune d'El Eulma. Bien que le FND ait acquis le plus de sièges (5 sur 15), il sera certainement contourné par les indépendants, le FLN, le RND et le MSP, totalisant une majorité absolue de 10 sièges. Autre temps, autres mœurs à la commune de Chétaïbi, où le parti El Karama qui a engrangé 4 sur les 13 sièges en lice n'a pas encore affiché ses intentions sur ses futurs associés parmi le RND, le FLN, le MEN et le FND. Même chose à la commune de Chorfa où le PT qui a remporté 6 sur 13 sièges attend le mot d'ordre du bureau national pour déterminer son co-gestionnaire parmi le RND, le FLN et le FND. Enfin, l'APW est sujette également aux tractations menées par le FLN qui se penche sérieusement sur l'option MPA/RND. A Jijel, les partis qui présideront aux destinées de 54% des communes de la wilaya sont d'ores et déjà connus à l'issue des élections de renouvellement des assemblées communales et de wilaya. Ainsi, sur les 28 communes de la wilaya, 15 connaissent de quel parti sortira leur prochain édile. Le parti d'Ahmed Ouyahia, le RND, s'est déjà assuré de la présidence dans 7 communes de la wilaya. Les partis de Belkhadem, Bahbouh et le trio des islamistes, le FlN, l'UFDS et l'AAV, se contentent pour le moment de deux présidences d'APC chacun. Les candidats du MNL et du FNA ont réussi à s'assurer dès la sortie des urnes la présidence dans les communes d'El Kennar et Beni Yadjis. Le FLN demeure en lice pour décrocher la présidence de l'APC dans sept communes, mais le jeu des alliances ne permet pour le moment de voir clair. La bataille fait rage, notamment à El Milia, Taher et Kaous.A Souk Ahras, avec ses 10 sièges, le Front national des libertés (FNL) a tout chamboulé à l'APC du chef-lieu de la wilaya, et le scénario envisagé par la majorité des observateurs penche vers une alliance avec le Parti de la liberté et de la justice (PLJ); détenteur de 7 sièges, et le RND, capable, lui aussi, de basculer vers ce bloc rénovateur. Ce dernier compte 6 élus parmi la composante de l'assemblée. Le FLN peine, depuis l'annonce officielle des résultats, à trouver un allié du côté des trois autres formations, et ce, malgré ses 10 voix. Les tractations continuent jusqu'à l'heure où nous rédigeons ce papier, et les trois alliés redoutent les consignes des états-majors des partis qui peuvent, pour des préalables de politique générale, reconduire une alliance hybride, comme ce fut le cas auparavant. Ceci est aussi valable pour l'APW où les trois partis foncièrement d'accord sur le principe du renouveau craignent des pressions partisanes, voire administratives par cercle interposé. Une probable alliance regroupera le FNL (10 élus), le RND (8 élus), le PLJ (5 élus) et le MSP (4 élus) contre le parti de Belkhadem qui compte 12 élus.