La revalorisation et la promotion du caractère agricole que revêt la wilaya de Bouira, passe inéluctablement par la mise en valeur des ressources en eau que recèle la wilaya. Les ouvrages hydrauliques étant à la base de cette stratégie de développement du potentiel agricole, ont certes fait l'objet de considération, avec en prime la mise en eaux des trois plus grands barrages que compte la wilaya, à savoir celui de Koudiat Acerdoun, présenté comme étant dl 2e en Algérie (647 millions de m3), Lakhal (30 millions de m3) et enfin celui de Tilesdit (167 millions de m3). Mais, faut-il noter que si les travaux ont été achevés, les canalisations, que ce soit aux fins de l'alimentation en eau potable des populations de la wilaya, ou ceux de l'irrigation ; peinent à sortir de l'ornière. L'autre source, à savoir le réservoir souterrain et les retenues collinaires sont partiellement exploités, et ce, dans le cas où ils ne sont pas totalement laissés en jachère. En effet, les surfaces irrigables, à l'est (à partir du barrage de Tilesdit) comme à l'ouest de la wilaya (à partir du barrage Lakhal) attendent encore leur mise en pratique. La production agricole, les céréales en particulier – celles-là même qui prétendent hisser la wilaya au rang de premier producteur national – se trouvent encore dépendantes de la générosité climatique. Autant pour la pomme de terre dont de vastes champs, notamment du côté du plateau d'El Esnam sont encore irrigués de manière anarchique via – souvent – des branchements illicites. Les oliveraies de la vaste plaine de M'Chedallah se trouvent quant à elles tout simplement dépourvues de cette commodité.