Le célèbre et vieux projet de la rénovation de la plaine de Beni Slimane, qui devait transformer toute la zone en réplique à la grande Mitidja du Sahel, sera remis sur le tapis des actions publiques dans le cadre des perspectives de développement de la région. C'est ce qui semble se dégager des orientations devant guider l'investissement public dans le domaine de l'agriculture pour les prochaines années afin d'augmenter le rendement des exploitations et insuffler une nouvelle dynamique de production au secteur. L'ambition est de favoriser le développement intégré des importantes superficies situées dans la zone possédant un fort potentiel agricole et recelant de nombreux périmètres homogènes. Il faut rappeler que le projet de création d'une zone de rénovation agricole à Beni Slimane remonte à l'année 1969 lorsque s'est tenu un conseil des ministres à Médéa, à l'issue duquel il a été décidé d'un plan spécial pour la wilaya du Titteri. La démarche des promoteurs du projet était de faire de la zone un véritable bassin agricole susceptible de relayer la production de la Mitidja, dont le potentiel s'est grandement amenuisé du fait de la compétition conjuguée avec l'urbanisation rapide et l'industrie. Le projet de développement sera basé sur la mobilisation des eaux par la réalisation de retenues collinaires et de barrages en vue d'implanter plusieurs périmètres irrigués ainsi que la mise en œuvre d'actions d'intensification céréalières et fourragères. L'on s'attelle dans ce cadre à réaliser un important ouvrage hydraulique permettant la mobilisation des eaux superficielles sur l'oued Mellah, au sud de la ville de Beni Slimane. D'une capacité de 23 millions de m 3, l'ouvrage permettra d'irriguer les terres qui l'entourent sur une superficie estimée à 1 500 ha, selon les prévisions établies par les différentes missions des services concernés, en tenant compte des potentialités agro-pédologiques de la zone et des différentes pratiques agricoles locales. Le pari qui doit être fixé aux promoteurs du projet est d'arriver à un développement intégré des actions de développement de la zone, en intégrant le volet relatif à la promotion des industries de transformations agroalimentaires. Au nombre des industries susceptibles d'être réalisées dans le même cadre, il est suggéré la création d'unités de stockage et d'entreposage, de déshydratation des fruits, etc. En outre, le projet doit favoriser le développement des étendues céréalières pour arriver à un meilleur rendement des superficies, par des actions d'intensification. M. El-Bey