Les habitants de la cité des 125 Logements n'utilisent plus l'eau du robinet, du moins pour les plus lotis d'entre-eux, pour apaiser leur soif ou préparer leur soupe. La raison, nous dit-on, est que cette eau est chargée de sédiments. « Quand vous remplissez une bouteille d'eau, au bout d'un temps de décantation, vous apercevez une couche de terre qui se dépose au fond. Et quand il pleut, l'eau est carrément trouble, non utilisable même pour prendre une douche », déclare un habitant qui affirme, lui, s'approvisionner à partir d'une fontaine publique, située à la sortie est de l'université au lieudit Quatre Fermes. D'autres ramènent de l'eau potable à partir des forages de Ferroukha, situés à plus d'un kilomètre et demi de la cité des 125 Logements. Par ailleurs, des appareils très sensibles tels que les chauffe-eau ont été endommagés par cette eau. Des habitants nous ont affirmé ne plus les utiliser en raison du bouchage rapide des conduits, provoqué par le calcaire. Ce problème de la qualité de l'eau n'est pas le seul que connaisse la cité des 125 Logements. Au niveau du bâtiment A5, il y a une grande flaque d'eau usée depuis une année, sans cesse réalimentée par une conduite défaillante d'assainissement à longueur d'année sans que les autorités s' en inquiètent outre mesure. Pourtant, affirment les habitants, elles (les autorités) en ont été informées à maintes reprises. Les odeurs nauséabondes s'exhalent à plus de 300 m à la ronde et la prolifération des rats, en raison de l'accumulation des déchets provenant des restaurants alentour est devenue très inquiétante. « Ces bestioles constituent le vecteur principale de plusieurs maladies graves, sans parler des morsures. Il y a deux mois, nous avons assisté à des coupures anormales de courant dans quatre appartements. Après vérification des installations, nous avons découvert quatre rats morts par électrocution après avoir coupé les fils électriques qui étaient sous tension », lâche un habitant qui précise avoir condamné toutes les issues qui donnent sur l'intérieur de son appartement avec du grillage à petites mailles. Par ailleurs, la proximité de l'axe routier Blida-Larbaâ pose un problème de sécurité, surtout pour les écoliers qui doivent le traverser pour rejoindre leur école. « Le jour, les voitures roulent à vive allure sur ce tronçon. D'ailleurs vous voyez ces pots de fleurs, on les a posés exprès à cet endroit pour empêcher les automobilistes d'emprunter les arènes de notre quartier. Ces derniers, pour éviter les encombrements et rejoindre plus loin cet axe routier sont prêts à rouler en pleine cité. Nous avons demandé la présence permanente d'agents de l'ordre ou à défaut, l'installation de dos d'ânes normalisés au niveau de l'endroit fréquenté par les écoliers, mais rien n'a été fait. La nuit, c'est plutôt calme, mais parfois des ivrognes surgissent du « néant » animent des scènes de « rallye » jusqu'à des heures tardives du matin. Il y a eu beaucoup d'accidents sur ce tronçon. Quant aux petits incidents de la circulation, tels les chocs non graves provoquant des égratignures, des renversements de personnes, des scènes de freinage brusque, des chevauchements sur des trottoirs…tout cela est devenu banal », déplore un parent d'élève.