Le rythme d'inflation moyen pour les neuf premiers mois de l'année 2009 s'élève à 5,7% par rapport à la même période de 2008, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS), cité par l'APS. L'envolée des prix des produits alimentaires est à l'origine de cette hausse, explique l'ONS. On a constaté une hausse de 7,77% des produits du groupe des biens alimentaires. La palme revient aux produits agricoles frais dont les prix ont augmenté de 20,73%. En revanche, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une légère baisse de 1,12%. Quant aux prix des produits manufacturés, ils ont connu une hausse de 3,88% et ceux des services de 4,27%, au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, note l'ONS. Il ressort de l'enquête de cet organisme qu'à l'exception de la baisse des prix des huiles et graisses (-21,81%) et du lait, fromages et dérivés (-0,85%), tous les autres produits du groupe alimentation ont enregistré une flambée des prix au cours de cette période, dont notamment les œufs (27,24%), la viande de mouton (25,74%), les légumes frais (24,12%) et les poissons frais avec 23,18%. Cette hausse a touché également la viande blanche (poulet) avec 19,96 %, la viande de bœuf (16,29 %), la pomme de terre (12,80%), et les fruits frais avec 6,29%, précise l'office. L'inflation qui s'était établie à 4,4% en 2008 s'installe donc durablement au-dessus de la barre des 4% et rien ne semble la ralentir. Le gouvernement peine à maîtriser cette situation qui a connu durant le mois de septembre une hausse de 1,2% par rapport au mois précédent, soit une augmentation en deçà de celle relevée le même mois en 2008 (+1,8% en septembre 2008 par rapport à août 2008). Cette tendance est certes de moindre ampleur que celle observée le mois précédent (+1,7% en août 2009) mais confirme la flambée des prix des produits alimentaires qui, rien qu'en septembre, ont enregistré un renchérissement de 2,5%, résultat d'une évolution des prix des produits agricoles frais (4,8%). La tendance haussière s'est étendue le mois dernier aux produits alimentaires industriels (0,57%), les biens manufacturés et les services avec (0,05%) pour chacun. Il est à relever que l'ONS utilise depuis ce mois d'octobre un nouvel indice des prix à la consommation pour calculer le rythme moyen d'inflation, basé sur des règles scientifiques et universelles. Le nouvel indice a pour objectif, rappelle-t-on, « de mettre en évidence les variations des prix payés par les consommateurs pour un ensemble de biens et services achetés dans différents points de vente ». Ce type d'indice a une signification bien précise, puisqu'il mesure l'évolution des prix d'un même « panier » de biens et services représentatif de la consommation des ménages. Il indique combien il faut dépenser en plus ou en moins pour consommer la même chose à une période donnée.