Créée en l'an 2000, Artissimo est devenue la première (et la seule ?) école d'art privée en Algérie à avoir été agréée par l'Etat, depuis 2002, en tant qu'institution de formation professionnelle. A ce titre, elle dispense des formations en arts appliqués, communication visuelle et décoration qui débouchent sur des diplômes ou des qualifications. Dans ce cadre, elle forme des infographistes, photographes, web designers, céramistes, décorateurs… Son offre pédagogique comprend également la formation continue sous forme de cursus à la carte destiné à des personnes déjà en activité. De plus, Artissimo abrite des ateliers d'initiation artistique sous forme de cours libres ouverts aux enfants comme aux adultes désireux de découvrir ou de maîtriser, à titre personnel, différentes disciplines comme la musique (éveil, piano, guitare, violon, chant, chorale), l'expression plastique (dessin et peinture), la danse (classique, moderne, orientale-maghrébine, salsa…) ou le théâtre. D'autres arts et activités sont actuellement prévus dans le développement pédagogique de l'Ecole qui a vu, depuis sa création, son effectif d'élèves se multiplier par cinq. Très tôt, la directrice de l'établissement, Zafira Ouartsi-Baba, a senti la nécessité, en complément de la mission de formation, d'une action culturelle qui s'est traduite par des rendez-vous divers : conférences, tables rondes, concerts, journées d'études, etc. Depuis décembre dernier, ce deuxième volet d'Artissimo s'est vu enrichir par des expositions d'art. C'est le peintre Arslane, également professeur à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-arts d'Alger et, par ailleurs, comédien bien connu, qui a inauguré cette nouvelle activité en présentant (du 14 décembre 2011 à aujourd'hui) ses peintures récentes. Il sera relayé par une exposition collective au titre original, «Picturie générale» (11-21 janvier), conçue par Mourad Krinah et Sofiane Zeggar. Treize artistes y participent. Outre les précités, on y verra les œuvres (peintures, dessins, vidéos) de Djamel Agagnia, Walid Aïdoud, Seïf el Islem Azzouz, Hicham Belhamiti, Adel Bentounsi, Zineddine Bessaï, Walid Bouchouchi, Fatima Chafaâ, Assila Cherfi, Mehdi Djelil et Rafik Khacheba. Leur nombre est-il un clin d'œil au nouvel an ou un simple hasard ? En tout cas, ils incarnent bien une nouvelle génération d'artistes qui souffrent, davantage que leurs aînés, d'un cruel manque de visibilité, en dépit d'un potentiel créatif fort. Pour Zafira Ouartsi-Baba, il s'agit de «mettre en valeur la scène artistique algérienne, à la fois jeune et confirmée». Notre interlocutrice ajoute : «Etant un lieu de formation à l'art, nous nous devons d'accueillir les différentes expressions artistiques, au profit de nos élèves, enfants et adultes, qui n'ont pas toujours le temps de courir les expositions. Et donc, pourquoi ne pas en faire profiter aussi le public et l'environ- nement ?» En art comme ailleurs, qui peut le moins peut le plus.
Vernissage, vendredi 11 à 17h30. Artissimo, 28 rue Didouche Mourad, Alger. www.artissimo-dz.com