En ce début de l'année, la population n'aura pas droit à une accalmie s'agissant des prix des produits alimentaires. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, la situation met gravement les foyers en difficulté. La mercuriale s'emballe et les prix des fruits et des légumes sont toujours à la hausse au grand dam des consommateurs. Des Ouadhias à Souk El Tenine en passant par Mechtras, les prix sont exhorbitants. Tous les consommateurs que nous avons rencontrés estiment que leur pouvoir d'achat est toujours en chute libre. A l'image de Da Mouh, un séxagénaire à la retraite qui notera avec beaucoup de décéption : «Nous n'arrivons plus à subvenir aux besoins les plus élémentaires de nos familles. Notre maigre pension ne tient que l'espace d'une semaine. Les prix ne cessent d'augmenter. Nous n'arrivons plus à faire face. Il est grand temps que les services concernés passent à l'action pour réguler les prix et assurer l'approvisionnement du marché». En effet, après une virée à travers les commerces et les marchés des localités suscitées, le constat n'est pas réjouissant puisque la cherté concerne tous les produits et meme ceux de large consommation. A commencer par la pomme de terre qui ne descend pas de la bare des 45 DA le kilogramme, alors que la récolte cette année est bonne à en croire les déclartion des agriculteurs. Les carottes et les navets sont vendus à 60 DA. Le chou-fleur et le chou vert sont proposés à partir de 80 DA. Les tomates, les piments et le poivron sont cédés respectivement à 100 et 180 DA le kilogramme. Les haricots verts ont atteint le pic de 250 DA.Les courgettes sont juste en dessous avec 180 DA le kilogramme. Pour ce qui est des légumes secs, les prix sont toujours à la hausse. Les pois chiches sont vendus à 220 DA, les lentilles à 100 DA, les haricots blancs ne sont pas donnés puisque leur prix varie entre 150 et 170 DA. Le riz et les pâtes sont fixés à 80 DA. Pour ce qui est des fruits, c'est encore la cherté. Les oranges de bonne qualité sont cédées à partir de 110 DA. Les clémentines à100 DA. Pour les pommes d'importation et les bananes, les prix sont hors d'atteinte. 200 DA pour les premières et 150 DA pour les secondes. Un commerçant que nous avons questionné à propos de cette hausse répondra : «Les spéculateurs sont à l'origine de la flambée des prix. Ils stockent la marchandise dans des chambres froides et ne la livrent que progressivement pour maintenir la hausse». Pour ce qui est des viandes, les citoyens ont malgré eux appris à s'en passer et ne l'achètent qu'à l'occasion des fêtes. Le prix de la viande rouge avec os est fixé à 900 DA. Le beefsteak est à 1400 DA. Le poulet vivant a atteint le prix exhorbitant de 340 DA le kilo. La viande congelée, un produit de rechange il y a quelques années, a aussi connu une hausse à donner le tournis, 800 DA le kilo. C'est comprendre que les citoyens à faibles revenus ou à moyens revenus ne consomment plus de viande. A signaler aussi que même le lait courant en sachet se fait rare et se vend parfois à 30 DA le sachet au lieu de 25 DA. Les interminables chaines et les sachets sous le manteau, des comportements que nous avions crus bannis refont malheureusement surface comme aux années de disettes et de vaches maigres. Pour ce qui est des vêtements neufs, les prix sont tellement hors d'atteinte que beaucoup de citoyens se rabattent sur la friperie et le chiffon. Dire que le pays dort sur un matelas de deux cents milliards de dollars ! Un pardoxe que la population ne comprend pas.