«Dans notre commune, comme dans les circonscriptions limitrophes, très peu de gens consomment encore l'eau du réseau public. Une eau dont la qualité laisse à désirer et qui n'est bonne que pour la vaisselle ou la lessive», souligne un commerçant tenant boutique au centre-ville. La piètre qualité gustative du liquide, pompé à partir des nappes phréatique de l'Oued Soummam, est unanimement décriée. «Cette eau est si exécrable qu'on ne peut rien préparer avec, encore moins la boire en l'état», renchérit un autre citoyen du village Takaâts. À l'image de bien des citoyens de Seddouk, notre interlocuteur nous dit avoir opté, en désespoir de cause, pour l'eau de source. «Nous avons la chance d'avoir à portée de main l'eau de source, qui cumule le double avantage : celui d'être savoureuse et pas chère», déclare-t-il. L'eau de source est proposée par des vendeurs ambulants au prix de 40 DA le jerrican de 20 litres, soit 2 DA/L. «À ce prix-là, ce n'est vraiment pas cher payé, pour une eau pure provenant directement des monts d'Akfadou et d'Adekar», assure Sofiane, un marchand itinérant, qui revendique d'avoir été l'un des pionniers dans ce créneau.