Les prix des produits agricoles défient toujours le consommateur. Ils sont en abondance dans les marchés de la capitale, mais ils restent excessivement chers. Et dans certains marchés, c'est carrément de l'aberration, en dépit de l'abondance des produits et une distribution quasi régulière. Les prix des fruits et légumes restent toujours élevés dans les marchés communaux de la capitale, malgré les promesses faites par les autorités concernées pour les baisser. Les prix de l'oignon et de la pomme de terre dépassent l'entendement, 50 à 60 DA et 70 à 80 DA. Jamais le prix de l'oignon n'a atteint cette barre. Au marché de Diar El Afia aux Ansasser et contrairement à celui de Birkhadem, les fruits et légumes sont toujours aussi chers, avec parfois une différence de 30 à 35%. A quoi cela est-il dû ? A La spéculation infernale. Pour faire son marché, il faut aller tôt le matin car les étals sont généralement vides l'après-midi, et rien n'est jamais fait pour les remplir. La qualité des produits n'est évidemment jamais la même car on choisit ce qui est bon et on laisse le reste, et les prix restent les mêmes. A prendre ou à laisser. Le marché de Diar El Afia est l'un des plus chers de la capitale, disent les ménagères. Pour une famille nombreuse, le prix reste élevé. Combien de kilogrammes de pommes de terre faut-il à une famille de huit personnes ? Faut-il débourser 300 DA pour un menu moyen ? Le prix d'un kilogramme de tomates a également connu une hausse « inexpliquée », il est de 80 DA. Les haricots ont connu une envolée, 300 DA le kilogramme pour les haricots blancs et 240 DA pour les haricots rouges. Beaucoup de citoyens surpris n'expliquent pas la hausse spectaculaire de ces prix. Le prix d'une pastèque ou d'un melon tourne autour de 400 DA. Quant à la viande rouge et blanche, là c'est autre chose. 1000 DA, tel est le prix à payer aujourd'hui pour avoir un kilogramme de viande rouge. Intouchable, la viande blanche a connu, elle aussi, une augmentation exorbitante. Aujourd'hui, pour avoir un poulet moyen, il faut débourser la somme de 600 DA, parfois plus. Pour pouvoir joindre les deux bouts, les ménages ont adopté une formule très payante. La plupart des familles algéroises préfèrent recourir à la consommation des légumes secs, car leurs prix sont plus accessibles.