Le chef de l'exécutif local a clairement signifié son refus d'adhérer au principe de réhabilitation voulue par certains citoyens et a préconisé la destruction de ce vieux bâti sans craindre la colère de Sidi Khaled, le saint vénéré patron du bled. Beaucoup de citoyens, notamment ceux propriétaires ou installés dans ce vieux quartier mythique de Tiaret depuis des lustres, sont désappointés et couvent une colère sourde depuis que le wali, qui accompagnait le ministre de l'habitat, leur a signifié sa volonté d'en finir avec cette cité en la rasant. Décision qui intervient alors que précédemment une lueur d'espoir est venue atténuer les appréhensions quant à une approche plus concertée concernant la requalification urbaine de ce quartier chargé d'histoire. En compagnie de Noureddine Moussa, le chef de l'exécutif local a clairement signifié son refus d'adhérer au principe de réhabilitation voulue par certains et a préconisé la destruction de ce vieux bâti sans craindre, ironisa-t-il, la colère de Sidi Khaled, le saint vénéré patron du bled. Logements haut standing Une sortie qui a laissé les concernés, dont le président de l'association, sans voix après les promesses tenues, quelques mois auparavant. Les autorités locales, qui ont fait visiter au ministre de l'Habitat le site, évoquent « la réalisation de logements haut standing avec relogement des occupants et implantation d'équipements structurants ». El Graba, voire El Kahira, doit faire sa mue, avons-nous compris mais le faire au détriment de ces autochtones reste une autre forme de violence que les pouvoirs publics expriment ouvertement à l'endroit de ceux qui se disent « décidés à rester contre vents et marées sur les lieux ». Déjà, la veille de la visite de Noureddine Moussa, des banderoles ont été confectionnées pour signifier le refus mais le bras de fer risque de tourner à l'avantage des responsables tant les arguments développés semblent bétonnés.