Une foule de jeunes et moins jeunes ont scandé pendant plus d'une demi heure des slogans anti-politique actuelle de l'emploi qui n'est selon eux que de la poudre aux yeux. La commémoration du 42e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures organisée à grande pompe à In Amenas a particulièrement inspiré les chômeurs de Ouargla qui appellent les plus hautes autorités du pays à réviser leur position et prendre les mesures adéquates pour calmer la colère grondante qui couve pour s'exprimer sous les formes les plus pacifiques pour le moment déclare Tahar Bélabess, porte-parole du CNDDC. Et alors que les instances de l'emploi redoublent de bureaucratie en implantant des bureaux ici et là sans aucun impact direct sur l'emploi hormis une soi-disant purge de la base de données de l'Agence locale de l'emploi de la wilaya de Ouargla ainsi que ses démembrements dans les différents chefs-lieux de daïras, les chômeurs mettent dos-à-dos les autorités locales et le premier ministre qui avait promis des mesures concrètes pour apaiser la situation et donner la priorité à la formation et au recrutement des jeunes nés et vivant à proximité des pipelines lors de sa visite officielle de novembre 2012. Ainsi, chemin faisant à travers les artères de Ouargla, les chômeurs en marche vers la capitale du pétrole ont fait une courte escale devant le siége de la wilaya sur l'avenue Si El Haoues pour y déposer la même plate-forme de revendication soumise aux gouvernements successifs depuis 2004 sollicitant ejn premier lieu une véritable transparence dans le traitement des offres d'emploi du secteur pétrolier, de soumettre les multinationales au droit algérien, demander des comptes aux différents responsables qui ont poussé la situation au pourrissement depuis presque une décennie, donner une priorité absolue aux demandeurs d'emploi locaux, la mise en place de formations professionnelles aux métiers du pétrole et pour la première fois une exigence au lourd sens : la renationalisation des hydrocarbures 42 ans après celle effectuée par feu Boumediene. A souligner que les chômeurs ont déjà parcouru une trentaine de kilomètres sur les quatre vingt qui relient Ouargla à Hassi Messaoud sans heurt avec les forces de l'ordre qui les encadrent de loin.