Au terme de cette session ordinaire du conseil national, M. Bensalah a installé un comité technique composé de huit membres : quatre du côté des redresseurs et le reste appartenant au clan Ouyahia. Il s'agit de Abdelkader Malki, Mohamed Tahar Bouzghoub, Abdelkrim Harchaoui, Ali Rezghi, Yahia Guidoum, Bakhti Belaïb, Tayeb Zitouni et Hami Laroussi. M. Bensalah a alors promis de désigner deux autres membres de son choix. Ce comité a été chargé d'encadrer les préparatifs de la tenue du prochain congrès national. Hier, au lendemain de la célébration du 16e anniversaire de la création du RND, M. Bensalah a réuni, au siège du parti, les membres de ce comité technique et procédé, conformément à la résolution du conseil national de janvier, au complément de la composition de ladite structure par la désignation des deux militantes femmes : Mme Nouara Djaâfar (qui est sénatrice du tiers présidentiel) et Mme Belkhodja, tout comme il a été procédé à l'adoption de la répartition des tâches entre les membres de cette structure. Ainsi, Nouara Djaâfar prend la place de Miloud Chorfi et devient la chargée de communication et porte-parole du RND. Le secrétaire général par intérim du RND a également installé Tayeb Matlou dans les fonctions de chef de cabinet, poste occupé pendant de longues années par Abdesselam Bouchouareb. Yahia Guidoum est chargé des relations extérieures et Abdelkrim Harchaoui s'occupera des affaires politiques, économiques, sociales et culturelles. Bakhti Belaïb, ancien ministre du Commerce, est chargé de la prospective et des études, alors que Tayeb Zitouni (ex-maire d'Alger-Centre) prendra en charge la jeunesse et le mouvement associatif. Le sénateur Malki s'occupera de l'organique. Mme Belkhodja est chargée de la condition féminine et des droits de l'enfant. Les trois restants ont pour mission de gérer les élus nationaux, les élus locaux et les relations générales. M. Bensalah a, une fois de plus, insisté sur la nécessité de surmonter la crise qui secoue le parti depuis quelques mois et qui a été à l'origine de la démission de l'ex-secrétaire général, Ahmed Ouyahia. Pour M. Bensalah, il ne s'agit pas aujourd'hui de faire des reproches ou d'imputer la responsabilité à telle ou telle partie, mais plutôt d'œuvrer pour un rapprochement et pour l'unité des rangs en vue de consacrer la cohésion entre les militants. N'ayant pas caché ses craintes quant à un embrasement de la situation au sein du parti, M. Bensalah tente par tous les moyens de calmer le jeu. Il a, encore une fois, appelé les militants du RND à placer l'intérêt du parti au-dessus de toute autre considération, à essayer de tourner la page de la conjoncture actuelle qu'il qualifie de difficile et à en tirer les enseignements. M. Bensalah estime que le prochain congrès du RND sera une occasion pour évaluer et définir la stratégie à adopter et élire les instances chargées de veiller à la gestion du parti. «Nous procéderons à une évaluation de nos échecs et de nos succès et tirerons les enseignements nécessaires», a-t-il dit à l'encontre des militants du RND, tout en étant persuadé que l'Algérie a besoin du RND en tant que force active participant au processus d'édification et de renforcement des fondements d'un Etat démocratique et stable. Le RND, selon M. Bensalah, a apporté son soutien aux programmes du président de la République et n'a pas changé de position à ce sujet, puisqu'il continue à le faire à ce jour…