Le réseau routier de la capitale de l'Est est dans un état catastrophique. Les automobilistes ne savent plus à quel saint se vouer. Il n'y a qu'à voir l'état de la RN 20, jusqu'à Aïn Abid. Elle est parsemée de crevasses. Des pans entiers de bitume sont détachés. Les automobilistes sont obligés de slalomer, avec tous les risques encourus. Et cela dure depuis des années. «Dans le cas de cette RN, la plupart des accidents sont dus aux trous et autres nids-de-poule qui s'y trouvent, et non à l'excès de vitesse ou au dépassement dangereux, comme il est souvent relevé», nous dit, excédé, un usager régulier de cette route nationale. En intra muros, les choses ne sont guère plus reluisantes. Beaucoup d'habitants de la ville du Vieux Rocher dénoncent l'état catastrophique des routes. «Ces derniers temps les boulevards et les passages sont devenus impraticables par manque de contrôle et de suivi de la part des entreprises de réalisation, engagées il y a plus d'une année», relèvent des citoyens du centre-ville. D'ailleurs, plusieurs habitants des quartiers périphériques évoquent la même situation intolérable. «L'année dernière, certaines entreprises ont entamé les travaux de rénovation par le décapage des premières couches de goudron, puis ont tout laissé en l'état ; avec les intempéries, ces passages se sont carrément ruralisés», ont fait remarquer des riverains de Sidi Mabrouk. Selon certains élus de l'APC, un retard flagrant a été enregistré dans les trois opérations de rénovation des voiries de la ville de Constantine qui ont été inscrites dans le programme communal de développement (PCD) de 2011, et prévues à la réalisation au cours de l'année 2012. Plusieurs cités étaient concernées par des travaux de revêtement et de renforcement dans l'objectif d'améliorer le réseau routier avant l'hiver, et d'assurer une fluidité à la circulation automobile, et ce pour un coût de 570 millions de dinars, dont 242 millions de dinars pour le goudronnage du centre-ville, des quartiers de Sidi Mabrouk et d'El kantara, 118 millions pour la réhabilitation de cités Boudraâ Salah, El Gammas et des lotissements Haddad et Zaouche, tandis que 210 millions de dinars étaient réservés pour les travaux de renforcement du boulevards principal de la cité Boussouf, des quartiers de Djebal El Ouahche, Daksi et Emir Abdelkader. Selon le maire de Constantine, ce retard est dû au laisser-aller. «Un état des lieux doit être effectué, avec une réévaluation de ces opérations, dont certaines d'entre elles ont débuté il y a déjà un mois», a-t-il ajouté.