Lors d'une récente rencontre au siège de la wilaya de Daksi, le wali a déploré devant les élus de l'APC de Constantine le fait que près de 600 millions de dinars n'ont pas bénéficié à la ville, alors que des dizaines d'opérations demeurent encore en instance, surtout pour l'amélioration du cadre de vie (déplorable) des habitants de bon nombre de cités. Depuis plusieurs mois, les citoyens n'ont cessé de dénoncer l'état de dégradation des routes, mais aussi le défaut d'aménagement urbain dans plusieurs quartiers, notamment à Boussouf, El Gammas, Sidi Mabrouk, Ziadia et même Belle-Vue. L'on saura, par ailleurs, de sources bien informées, que plusieurs opérations de réhabilitation du réseau routier ont été gelées alors que d'autres ont été définitivement annulées pour des raisons liées à des procédures administratives. Pour rappel, quatre opérations de revêtement, de réhabilitation et de goudronnage d'axes routiers de la ville ont été inscrites et notifiées en 2012 dans le cadre du plan communal de développement (PCD), avec l'engagement d'une enveloppe financière de 570 millions de dinars. Elles concernent le centre-ville, Sidi Mabrouk et Bab El Kantara, avec 242 millions de dinars, ainsi que le renforcement du réseau routier de Boudraâ Salah, El Gammas et du lotissement Haddad, plus connu par Zaouche, pour 118 millions de dinars, en plus du revêtement des boulevards des cités Boussouf, Djebel Ouahch, et celui de l'ALN pour 210 millions de dinars. De toutes ces opérations programmées en 2012, les Constantinois n'ont constaté que la concrétisation de travaux dans quelques petits tronçons. En fait, les travaux entamés ne seront pas achevés car l'APC a décidé de résilier les contrats avec les entreprises désignées. Ces chantiers inachevés ont généré une situation chaotique marquée par des routes qui se dégradent encore, avec d'interminables fuites d'eau et des travaux de creusement pour la réalisation des postes transformateurs engagés un peu partout dans la ville. «Les entreprises chargées de ces travaux creusent la chaussée sans veiller à la remise en l'état des lieux, ce qui rend les choses encore plus compliquées», regrettent des habitants de la banlieue nord de la ville. Les directions chargées de la régularisation de ces travaux ne cessent de se rejeter la responsabilité. Interrogé sur cette situation, le P/APC de Constantine nous a affirmé il y a quelques mois qu'un examen de l'état des lieux a été entamé pour la relance des travaux dans un cadre mieux organisé, mais depuis, on n'a rien vu venir.