Selon des témoins, le petit Abderrahmane, est un enfant orphelin qui a perdu son père très jeune, et qui vit avec sa mère sourde-muette, et trois petits frères (deux garçons et une fille handicapée mentale). Il est sorti pour acheter du lait, mais il ne reviendra jamais. Il a été victime d'un crime crapuleux commis de sang-froid, il a été violemment percuté par une Hyundai i10 conduite par trois jeunes inconscients. Dans un endroit isolé, bien loin de sa maison familiale, peu après le coucher du soleil, un voisin, a vu dans l'obscurité un corps d'enfant allongé par terre couvert de sang, dans ces derniers instants de vie tenant une pierre dans sa main. Les trois suspects ont été interpellés par la police judicaire, et la dépouille a été évacuée par la Protection civile vers la morgue de l'hôpital Mohamed Boudiaf de Ouargla, où le rapport d'autopsie n'est pas encore établi. L'autorisation d'enterrement délivrée par les services d'état civil de la mairie, n'est pas demandée par la famille de la victime. En attendant, les habitants du quartier réclament leur droit à une vie paisible. Ils ont procédé, samedi dernier, à la fermeture de l'avenu de la Palestine à l'entrée de la ville de Ouargla, pour manifester leur mécontentement. «Nous vivons dans l'angoisse ! Pourquoi les services de sécurité ne fonctionnent pas dans notre quartier ? », a indiqué l'oncle de la victime. Les manifestants protestaient contre l'insécurité qui s'installe dans le quartier, vu le nombre d'agressions, et la vente illégale des boissons alcoolisées. Ils réclament plus de présence des services de sécurité, face à la situation qui devient, selon eux, insupportable.