A moins d'une semaine de l'entrée en vigueur des dispositions de retrait du permis de conduire contenues dans la loi 04-16 du 10 novembre 2004 et approuvée par les parlementaires, le ministère des Transports mène depuis plusieurs jours une campagne médiatique de sensibilisation soutenue en direction des automobilistes. Le département de Maghlaoui ne cesse, en effet, de mettre en garde, en ce mois de février, les conducteurs de véhicule irrespectueux du code de la route sur les sanctions encourues à partir du 1er mars 2005. En cas d'entorse avérée au code ou de faute grave, les automobilistes concernés se verront, partant de là, retirer leur permis de conduire suivant trois variantes. Ces conducteurs risquent, à ce titre, soit le retrait immédiat de leur permis de conduire avec suspension de la capacité de conduite, soit un retrait immédiat du permis avec autorisation de conduire par la remise d'un procès-verbal de notification jusqu'à la comparution des concernés devant la commission de wilaya de suspension des permis de conduire ou risquent encore en dernier lieu d'être verbalisés en faisant l'objet d'une procédure de saisine du wali pour suspension ou annulation du permis de conduire. Des mesures coercitives visant à sanctionner les contrevenants coupables, entre autres, de conduire en état d'ivresse ou sous l'effet de stupéfiants, de bafouer les dispositions relatives aux croisements et aux dépassements, de transporter un conteneur sur un véhicule non équipé d'un système homologué, de ne pas respecter la signalisation (feu rouge, stop, refus de céder le passage...) et de faire usage du téléphone portable alors que le véhicule est en marche. Outre cela, le ministère des Transports rappelle également aux automobilistes les limitations de vitesse réglementaires sur les autoroutes, en agglomération et à l'extérieur des agglomérations et par temps de pluie, de même qu'il mentionne le respect des panneaux de signalisation relatifs aux limitations de vitesse sur les routes. Or, Constantine, au même titre d'ailleurs que la capitale et d'autres villes du pays, accuse un manque en matière de signalisation routière, qu'elle soit horizontale ou verticale, pouvant être à l'origine de nombreux accidents de la route, surtout quand certains axes routiers ou croisements importants en sont dépourvus. Le ministère des Travaux publics a certes prévu d'y remédier avant la fin de l'année 2006, en créant notamment une institution nationale dont la mission est de mettre en place une banque de données concernant la totalité des signalisations routières, et en procédant également à leur mise à niveau et à la révision d'une partie des textes réglementaires, mais en attendant, cette « carence », estiment des automobilistes, ne semble pas avoir été prise en considération par les pouvoirs publics en promulguant ces nouvelles dispositions de retrait du permis de conduire. Cela étant, il est à signaler que la DGSN a organisé récemment une rencontre régionale, à ce sujet, à l'école de police de Constantine, pour développer et expliquer aux responsables de la voie publique les dispositions de la loi 04-16 du 10 novembre 2004.