Beaucoup de changements sont apportés par le nouveau code, à commencer par le nombre des délits dont les sanctions peuvent aller jusqu'au retrait définitif du permis de conduire et l'interdiction de conduire. C'est aujourd'hui que le nouveau code de la route, régi par la loi 01-14 du 19 août 2001, modifiée et complétée par la loi 04-16 du 10 novembre 2004, entrera en vigueur. Les dispositions contenues dans la nouvelle législation régissant la circulation et la sécurité routière sont jugées très sévères. Mais, il faut dire qu'elles viennent à point nommé mettre un peu d'ordre et de discipline là où le comportement des chauffards continue à rafler, tous les jours que Dieu fait, des dizaines de vies, faisant de nos routes des tombeaux ouverts. Beaucoup de changements sont apportés par le nouveau code, à commencer par le nombre des délits et dont les sanctions peuvent aller jusqu'au retrait définitif du permis de conduire et l'interdiction de conduire. Alors qu'ils n'étaient que de 17 dans l'ancienne loi, les cas de non-respect au code de la route et passibles de sanctions, recensés dans la nouvelle législation, sont au nombre de 33, soit le double. Ce qui ne manquera pas de faire peur aux chauffards et autres criminels de la route, surtout que les cas de retrait immédiat du permis de conduire avec suspension ou pas de la capacité de conduire sont au nombre de 22, dont 17 avec une interdiction absolue de conduire. Cette sévérité dans la sanction concerne entre autres les délits de blessure ou d'homicide volontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règles de la circulation routière, de conduite en état d'ivresse ou sous l'effet de stupéfiants, de refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter, émanant des agents de sécurité, de circulation sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute, de non-respect des dispositions en rapport avec les signalisations routière (feu rouge, stop, sens giratoire, cédez le passage, sens interdit, etc.). Les véhicules poids lourds ou de transport de personnes, responsables d'un nombre d'accidents meurtriers très élevé, ne sont pas oubliés par le nouveau texte. Ainsi, les chauffeurs de ce type de véhicules (avec remorque ou semi-remorque) qui ne respectent pas les limitations de vitesse indiquées pour cette catégorie de camions, risquent, eux aussi, en effet, le retrait immédiat du permis de conduire avec suspension de la capacité de conduire. La même sanction est applicable aux conducteurs de véhicules de marchandises, d'une longueur dépassant 7 mètres, ou d'un poids total autorisé en charge (PTAC) supérieur à 2 tonnes, ainsi qu'à ceux de véhicules de transports de personnes de plus de neuf places. Les transporteurs de conteneurs sont, eux aussi, dans l'œil du cyclone, puisqu'ils encourent le même traitement, c'est-à-dire le retrait de permis avec suspension de la capacité de conduire, si le véhicule n'est pas équipé d'un système d'ancrage de coins, homologué par les services concernés. Avec l'entrée en vigueur de cette nouvelle législation, les mauvais conducteurs n'ont d'autre choix que de bien se tenir, s'ils ne veulent pas se voir carrément interdits de conduire. Même si l'on ne peut anticiper sur les résultats de cette nouvelle méthode adoptée par les autorités, il faut dire que cette sévérité pourrait s'avérer payante pour la réduction des dégâts de plus en plus meurtriers, causés par les accidents de la route. Avec des milliers de morts chaque année, l'Algérie détient un triste record en matière de dégâts humains et matériels enregistrés sur les routes. Face à cette menace, la réaction des autorités se devait d'être ferme. L'entrée en vigueur du nouveau code de la route a été précédée, ces dernières semaines, d'une campagne de sensibilisation à destination des usagers, qui a été menée tambour battant par le ministère des Transports. Croisons donc les doigts, avec l'espoir de voir les drames survenant sur nos routes se réduire. H. S.