Un attentat suicide à la moto piégée a tué au moins 34 personnes hier au Pakistan, en proie à une vague de violences qui a fait plus de 2400 morts en deux ans, alors que les Nations unies ont annoncé le retrait de leur personnel expatrié du nord-ouest du pays. Au même moment, l'armée pakistanaise a affirmé qu'elle s'était emparée de Kanigurram, l'une des principales places fortes des talibans dans le district tribal du Sud-Waziristan. L'attaque a frappé une file de clients, parmi lesquels de nombreux militaires, devant une banque située au sein d'un ensemble commercial comprenant aussi un hôtel de luxe et des magasins, non loin du quartier général de l'armée pakistanaise, à Rawalpindi, la grande ville proche de la capitale du Pakistan. « Un kamikaze en moto s'est fait exploser à proximité d'une file de personnes attendant de recevoir leur paie. Nous avons retrouvé les morceaux d'une veste bourrée d'explosifs et des fragments du corps du kamikaze », a déclaré à la presse un responsable de la police, Aslam Tarin. « Trente-quatre personnes ont péri dans l'explosion et 32 ont été blessées », a déclaré une porte-parole des services de secours. Dans l'après-midi, 2 kamikazes se sont fait exploser à un poste de contrôle de la police à Lahore, deuxième ville du Pakistan, blessant 7 personnes, quelques heures après la mort de 35 personnes dans un attentat suicide à Rawalpindi, a-t-on appris de source policière. Le Pakistan est le théâtre, depuis plus de deux ans, d'une vague d'attentats qui a tué 2400 personnes, perpétrés pour l'essentiel par des kamikazes du TTP. La capitale de la province de la frontière du Nord-Ouest, Peshawar, a été frappée mercredi dernier par l'explosion d'une voiture piégée qui a fait 134 morts et disparus, le second attentat le plus meurtrier de l'histoire du pays.