La Coordination nationale des sections CNES (Conseil national des enseignants du supérieur) organise deux journées d'étude portant sur le thème le « Livre blanc de l'université, quel contenu pour quel objectif ? » Cette manifestation s'impose aujourd'hui, selon les animateurs, et ce, eu égard aux dysfonctionnements graves que vit l'université et devant la perte de toute éthique. « Des informations nous sont parvenues de la plupart des établissements universitaires relevant la nécessité de dresser un constat lucide et sans complaisance de l'état des structures universitaires », a soutenu le porte-parole de la coordination, M. Saha. Ces deux journées, qui seront organisées en collaboration avec l'Intersyndicale de la Fonction publique (ISFP), entrent dans le cadre de la mise en place d'observatoires au sein des différents secteurs de la Fonction publique. Une démarche visant, d'après les initiateurs de cette activité, à établir une image réelle des pratiques qui s'y déploient et ne pas se suffire du discours officiel qui tente de cacher l'état désastreux des différentes institutions derrière la répétition des chiffres. L'université algérienne est malade. Elle souffre de plusieurs maux, explique le responsable de la coordination nationale. Il est donc urgent de formuler dans l'immédiat et de manière explicite ce qui ne va pas en mettant en évidence le nouveau visage de l'université qui est en train de se concocter depuis plusieurs années. « Si c'est avec l'affaire dite Rouadjia, un professeur malmené à cause d'un écrit dans la presse, qu'est apparu clairement l'arbitraire qui s'est installé comme seule perspective de gestion administrative, il n'en demeure pas moins que les exemples sont très nombreux car touchant tous les aspects », note le porte-parole. En sus des différents dépassements et arbitraires que vivent les enseignants. Cette rencontre ouvrira un débat sur les questions liées à l'imbroglio concernant la question de la recherche et les atteintes aux procès pédagogiques. « Nous voulons rendre visible les travers et les tares existant au sein de l'université algérienne, nous voulons aussi éclairer de façon indirecte l'avenir de notre pays, c'est au vu du devenir de l'université que pourra être perçu celui du pays. » La coordination lance un appel pour des contributions portant sur le thème en question et fera remarquer que le but de ce séminaire est de tracer un plan qui leur permettra de mener à terme la confection de ce livre blanc.