L'Egypte et l'Algérie vivent au rythme de la rencontre du 14 novembre au Caire. Egyptiens et Algériens ne parlent que de ce match. L'importance du rendez-vous sportif n'échappe à personne. Les Pharaons et les Verts se disputent le billet qualificatif à la Coupe du monde qui aura lieu, pour la première fois, sur le continent africain, c'est-à-dire en Afrique du Sud. Pour le moment, l'Algérie occupe la pole position dans le groupe C devant l'Egypte qu'elle devance de trois points et d'une différence de buts de deux unités. Les doubles champions d'Afrique en titre (2006-2008) sont dos au mur, conséquence d'un parcours chaotique depuis l'entame des éliminatoires combinées CAN et mondial 2010. L'enjeu du match du 14 novembre n'échappe à personne. Des médias égyptiens et algériens se chargent de le rappeler quotidiennement à ceux qui l'auraient oublié. L'exercice, fort difficile, a tourné à la dérive lorsque l'insulte se le disputait à l'invective. Ce climat exécrable a été nourri par des commentaires et déclarations tout à fait éloignés du sujet. Prenant la mesure du danger, de part et d'autre, des voix se sont élevées pour recommander la sagesse et la retenue pour que le match Egypte-Algérie ne déborde pas de son cadre sportif. A priori, le message a porté si l'on juge le calme (relatif) observé depuis le début de semaine. Depuis quelques heures, les deux sélections ont investi le terrain et l'actualité reléguant les ragots au second plan. Les techniciens et les footballeurs ont investi le terrain. En fin de semaine, Hassan Shehata a communiqué la liste des joueurs (égyptiens) retenus pour la rencontre face à l'Algérie. Mis à part le retour en grâce de Mohamed Zidan (Dortmund, Allemagne) qui a été écarté du groupe après la défaite (1-3) à Blida. L'Egypte est en regroupement à Assouan depuis quatre jours. Hassan Shehata a décrété la mobilisation générale autour de l'équipe qui disputera un match amical demain face à la Tanzanie. La blessure de Abdrabou lors d'un match avec son club qatari inquiète le staff égyptien. Rabah Saâdane, le sélectionneur algérien, vit les mêmes affres que son collègue égyptien après la cascade des blessés dans les rangs des Verts. Tour à tour Mansouri, Meghni, Bougherra, Ziani et Bezzaz ont fait un tour à l'infirmerie. Les Algériens croisent les doigts pour que les joueurs cités récupèrent vite et soient présents au Caire. Dans la perspective de cette rencontre, la plus importante depuis celle de 1989... contre le même adversaire, sur le même stade, avec le même objectif pour les deux formations (qualification à la Coupe du monde 1990 en Italie) qui a tourné à la faveur de l'Egypte, l'équipe d'Algérie va se préparer en Italie du 8 au 12 novembre. La Fédération algérienne n'a pas levé le voile sur le lieu du regroupement. Beaucoup d'observateurs ont avancé le nom du Centre national de regroupement des sélections italiennes (Corvecciano) du côté de Florence. Il n'est pas exclu que les Verts prennent leurs quartiers dans la ville éternelle du côté du centre d'entraînement de la Lazio Rome, le club de Mourad Meghni. C'est un détail. Afin de garantir une concentration maximale à ses joueurs, la fédération s'est fendue lundi d'un communiqué où elle fait savoir aux médias (algériens) que leur présence n'est pas souhaitée durant le stage des Verts. Dimanche, une délégation de la fédération se rendra au Caire pour préparer l'arrivée des Verts prévue le 12 à bord d'un vol spécial. Les deux fédérations (FAF et FEF) attendent, jeudi ou vendredi, la correspondance de la FIFA qui leur indiquera le stade qui abritera le match de barrage (18 novembre) au cas où à l'issue de la rencontre du 14 novembre les deux sélections se retrouvent à égalité parfaite (points, différence de buts et buts marqués).