-RDV livres : au choix… On notera d'abord la rencontre qu'animera Yves Salavat, auteur du livre La guerre de la honte, tortures de la guerre d'Algérie, 54-62, publié en Algérie par Sedia, et ce, à la villa Dar Abdellatif (Bois des Arcades) à 15 h. A Tizi Ouzou, à la librairie Cheïkh, à partir de 14 h 30, aura lieu la vente-dédicace du dernier roman de Sarah Haïdar, Virgules en trombe (Ed. APIC). Les éditions Dar el-Hikma proposent un café littéraire avec l'auteur Mohamed Beghdad, autour de son dernier livre, Nazaâ inkilabia fi ahzab el djazaïriya (la poussée putschiste au sein des partis politiques algériens ) et ce, dimanche 21 avril, à 14 h, au siège de l'Union des écrivains algériens, 88, rue Didouche Mourad, Alger. -Paris : écran amazigh L'Algérie sera à l'honneur du 1er Festival international des films berbères qui se tiendra du 19 au 21 avril à Paris avec une rétrospective de cinq longs métrages d'expression amazighe, selon l'APS. Ainsi, seront diffusés Arezki l'indigène de Jamel Bendedouche, La montagne de Baya, du regretté Azzedine Meddour, Machaho de Belkacem Hadjadj, La maison jaune, d'Amor Hakkar et Un choix dans la douleur, de Kamel Tarwiht. En compétition officielle, on dénombre six courts métrages, autant de documentaires et cinq longs métrages. Un double hommage aux défunts, Abderrahmane Bouguermouh et Mouloud Mammeri, se traduira notamment par la diffusion de La colline oubliée. Albert Camus sera présent à travers l'un des trois parrains du festival, Daniel Prévost, puisque l'événement célébrera le centenaire de l'écrivain et diffusera L'étranger de Luchino Visconti. Selon le principal initiateur du festival, Mohamed Saâdi, président de BRTV (Berbère Radio Télévision), il s'agit, par ce rendez-vous international du 7e art, d'amener des œuvres vers d'autres publics. En Algérie, le Festival national du cinéma amazigh a permis de mettre en valeur le potentiel créatif existant dans ce domaine. -Flamenco : Samara l'Algérienne Née à Alger, Samara y a étudié, très jeune, le piano, le violon et la danse classique. Elle étudie à Paris le journalisme et l'économie et y découvre le flamenco qui devient vite sa passion. Ses diplômes obtenus, elle se rend à Séville sur les hauts lieux du genre. «Mais l'expérience est si forte que j'ai décidé de me fixer dans cette ville d'Andalousie où j'ai reçu l'enseignement de grands maîtres du flamenco», dit-elle à notre confrère de l'APS à Paris. Diplômée de la Fondation Cristina Heeren d'Art Flamenco, elle y obtient une bourse. Elle fonde la compagnie Amalgama avec le guitariste Sergio Matesanz. La compagnie se produira aujourd'hui au Centre culturel algérien de Paris. Samara espère présenter son spectacle durant ce printemps en Algérie. Elle attend une confirmation. -Dar Abdellatif : 5 + 5 = 5 La première résidence d'écriture consacrée à la création de livres de jeunesse, entamée le 1er avril, se poursuit actuellement à Dar Abdellatif, prestigieux monument architectural de la période ottomane et siège de l'AARC. Cette expérience s'inscrit dans un projet plus vaste, les «maisons d'éditions temporaires», d'envergure méditerranéenne. Co-organisé avec Lequald (Les éditions qui aiment les différences), cette rencontre originale réunit cinq auteurs et cinq illustrateurs algériens et français qui travaillent en duos pour concevoir et réaliser cinq livres de jeunesse. L'expérience devrait prendre fin à la fin de mai et donner lieu à des publications particulièrement demandées sur le marché du livre algérien. Le cadre enchanteur où se trouvent «enfermés» ces jeunes talents, au cœur de la capitale, avec ses jardins, sa vue sur le Jardin d'essai et la baie, devrait les inspirer fortement. -Liverpool : un peu d'Algérie La bataille d'Alger (1966) de Gillo Pontecorvo et Zabana de Saïd Ould Khelifa seront au «Liverpool Arab Arts Festival», prévu du 17 mai au 14 juillet prochain. L'art algérien de la scène sera présent avec Nacera Belaza, à travers un spectacle de danse contemporaine et la direction d'ateliers d'apprentissage. Fondé en 1998, le Festival des arts arabes de Liverpool vise notamment «à mettre à l'honneur les arts de différents pays arabes, en vue de permettre aux Britanniques l'accès aux cultures de ces pays». -Label UNESCO : allez Ahellil ! Le dossier de candidature au classement d'Ahellil (genre musical traditionnel) au patrimoine culturel immatériel mondial de l'Unesco est en cours d'examen. C'est ce qu'a affirmé à l'APS, en marge des travaux du 4e Colloque international d'anthropologie musicale à Beni-Abbès, le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah). Déjà classé au Patrimoine immatériel national, ce nouveau label d'Ahellil «constituera sans doute un outil de protection et de préservation à jamais de ce patrimoine du Gourara», a indiqué Slimane Hachi. Le Cnrpah, à l'origine de cette candidature avec le ministère de la Culture, a procédé, sous la conduite de la chercheuse, Maya Saïdani, à la numérisation de 850 enregistrements de genres musicaux traditionnels populaires issus de l'ensemble du pays. -Vocations d'art : de la relativité des évaluations Le grand acteur américain, Gene Hakman, avait étudié le journalisme et se destinait initialement à une carrière dans la presse. Il est une illustration vivante de l'adage qui veut que «le journalisme mène à tout», mis à part qu'il n'aurait jamais exercé cette profession. Après avoir tenté sa chance sur scène, il décide de persévérer. Il se retrouve dans la troupe de théâtre du Pasadena Playhouse, en Californie, où il rencontre Dustin Hoffman. Ils deviennent grands amis et doivent affronter l'évaluation que l'on faisait d'eux en tant qu'acteurs «ayant le moins de chance de réussir» ! -Deuxième festival au monde de reggae : ça va barder à la Barbade Demain commence le Barbados Reggae Festival 2013 qui durera jusqu'au 28 avril. Il est devenu le deuxième rendez-vous mondial du genre, après, bien sûr, celui de la Jamaïque, terre de naissance de cette musique qui a fait le tour du monde et continue à rayonner, portée notamment par la légende de Bob Marley et le mouvement dit "rastafari". La particularité du festival de la Barbade est qu'il se tient, pour beaucoup, sur les plages idylliques de cette île des Caraïbes à travers les «reggae beach parties» qui réunissent le public sur le sable mais aussi dans des nuées d'embarcation. Sinon, l'ouverture se déroule dans un stade et la clôture dans un parc. Pour les nombreux fans et musiciens du genre en Algérie, savoir qu'il n'y a pas de visa exigé est une faible consolation. A près de 7000 km d'Alger, il reste au moins le rêve ! -Conférence : l'absence et l'irréparable Ce samedi, à partir de 14 h 30, l'Institut français d'Alger (ex-CCF) organise une rencontre intitulée «L'Absence et l'irréparable», animée par un duo d'écrivains : Danièle Rousselier et Anouar Benmalek. Les notions d'absence et d'irréparable forment le noyau dur des livres de ces auteurs confrontés à la perte essentielle de la mère. L'absence, vide insupportable que rien, jamais, ne viendra combler. L'irréparable, l'amour qui n'a pas su se manifester, l'échange qui n'a pas eu lieu et n'aura jamais lieu. Anouar Benmalek exprime ce sentiment d'irrémédiable : «L'amour que je ne lui ai pas assez manifesté» et Danièle Rousselier, en écho, écrit : «Elle est morte sans savoir que je l'aimais.» Elle ajoute : «Il est trop tard. Il est toujours trop tard.» L'écriture peut-elle compenser l'absence ? Peut-elle réparer ? Les deux écrivains esquisseront des réponses à ces questions sans fin et parleront du rôle de la littérature. Avec eux, en tant que modérateur, Philippe Lançon, écrivain et journaliste, critique littéraire au journal Libération. Entrée libre. -Musée du bardo : le retour… Le musée du Bardo, fermé pendant six ans pour restauration, a rouvert avant-hier en tant que monument, avec sa première exposition sur la restauration, a indiqué sa directrice, Mme Fatima Azzoug. La restauration du musée s'est élevée à 190 millions de dinars et a fait appel à des entreprises algériennes soutenues par des experts étrangers. En attendant la réinstallation des collections, le public peut visiter cette splendeur qui a manqué trop longtemps à la vie de la capitale. Adresse : 3, Bd. Franklin Roosevelt, Alger.