Depuis que le Comité olympique algérien (COA) existe, il n'a jamais connu une déstabilisation aussi grave due à des turbulences, désordres, ingérences et de « hogra » venus de toutes les sphères qui composent notre Algérie. La raison en est la résistance que la composante du COA a exercée sur les assauts d'un décret scélérat qui a mis le mouvement sportif national à mal. Par la grâce de ce décret, un processus de renouvellement des instances fédérales a été mis en chantier avec toutes les conséquences d'imperfection qui en ont découlé. D'ailleurs, aujourd'hui, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a annoncé la révision de ce décret. Devant un tel état de fait, le COA a décidé de tenir, le 4 décembre 2008, son AG ordinaire avec comme point du jour, l'élection du bureau exécutif et du président. Des pressions exercées de toutes parts on contraint au report des élections. Le 9 janvier 2009, une assemblée est convoquée pour l'adoption des bilans moral et financier. Depuis cette date, certaines voix ignorant totalement les textes en matière de gestion et de passation, appuyées par le MJS, déclarent que le mandat du bureau exécutif du COA a expiré. Les pressions et les tensions augmentent, ce qui a provoqué en date du 28 avril dernier la démission de Berraf Mustapha de son poste de président du COA. Deux jours après, un groupe de 4 personnes, dont des présidents de fédération, mené par le désormais ex-membre du CIO, Mustapha Larfaoui, tente de prendre par la force possession des lieux. La résistance réglementaire a fait reculer les « putschistes ». Le bras de fer continu de plus belle et une nouvelle AG élective qui était convoquée au préalable pour le 30 avril ne se tient pas. Le motif en est que les candidatures à la présidence ont été retirées par les postulants. Il s'agissait de Berraf démissionnaire, de Sid Ali Lebib et Bessalem Abdallah. Le point relatif à l'élection inscrit à l'AG ordinaire de décembre 2008 devait être normalisé. Une AG élective sera convoquée, à cet effet le 4 juin, mais le quorum des fédérations olympiques n'a pas été atteint puisqu'il leur a été « dicté » d'être absentes à cette réunion. Conformément aux règlements du COA et du CIO, l'AG se tient le 11 juin et Belhadj Mohamed est élu président du COA. Suite à des recours et avec la bénédiction de Mustapha Larfaoui, bien introduit en ces moments dans les rouages du CIO, une invalidation est prononcée. Elle fait référence à l'esprit de la charte olympique où la majorité votante est celle des fédérations olympiques. Le climat n'était pas saint. Le 1er mai, le président du CIO adresse au ministre de la Jeunesse et des Sports une correspondance où il lui signifie la révision avant le 31/12/09 du décret responsable de tout ce tohu-bohu, faute de quoi l'Algérie serait suspendue de toutes activités sportives. Le 8 juillet, le CIO dépêche une commission afin de remettre de l'ordre dans le mouvement olympique algérien dispersé. L'issue n'est pas très nette et une commission, celle-là algérienne, présidée par Amar Addadi, est mise sur pied pour préparer l'AG élective. A ce niveau, les conflits perdurent et Addadi, avant même d'aplanir tous les problèmes, annonce la tenue de l'AG pour le 7 novembre 2009. Enfin, pour cerner le tout, il y a lieu de savoir que le mercredi les listes des candidats à la présidence et au bureau exécutif n'étaient pas encore affichées. C'est dire que le dossier n'est pas encore clos et que le ballet continu. Un membre de l'AG très spécial |Sur la liste des 83 membres qui composent l'assemblée générale du Comité olympique algérien figure le nom de Abdelaziz Bouteflika, le président de la République. Sa présence au sein de cette instance olympique, il la doit à la distinction de l'Ordre du Mérite OR qui lui a été décernée par Jacques Rogge, le président du CIO. |