Comment protéger les jeunes des sites pornographiques sur le réseau internet ? Tel est le contenu d'une question orale posée hier par un député au ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), Hamid Bessalah, lors d'une séance plénière à l'APN. Avant de rappeler les dispositions juridiques mises en place dans ce sens, le ministre a indiqué que son département envisage de rendre opérationnel à partir de 2010 le centre national d'échange des données internet qui est actuellement en cours de réalisation. Il s'agit d'un portail national où transitent toutes les connexions internet. Cet organisme aidera à une meilleure utilisation du réseau internet, d'autant plus que toutes les informations de et vers l'Algérie via internet passeront par ce portail. Cependant, le ministre a tenu à préciser que cette nouvelle donne ne vise pas la restriction des libertés et ne porte pas atteinte aux libertés des individus, mais elle rentre seulement dans le cadre des mesures préventives. D'ores et déjà, le représentant du gouvernement a indiqué qu'un logiciel de contrôle parental a été installé pour surveiller et contrôler le portail intégré actuellement dans les modems qu'Algérie Télécom fournit aux abonnés. Ce centre sera financé par un fonds d'appropriation des usages et du développement des TIC. Sur le plan juridique, l'orateur n'a pas nié l'existence de par le passé d'un vide qui a été toutefois comblé dans le cadre de la campagne menée pour la lutte contre la cybercriminalité. Il y a eu dans ce sillage la promulgation d'une loi sur la protection pénale des systèmes informatiques ainsi que la loi initiée par le garde des Sceaux relative aux règles de prévention et de lutte contre les crimes en relation avec les TIC. Cette loi, a rappelé le ministre, rassemble toutes les mesures qui permettent de faire face aux éventuelles attaques ainsi qu'une intervention rapide pour identifier leur origine et leurs auteurs. Dans ce sillage, le ministre a mentionné la convention signée entre différents départements ministériels portant sur la promotion des droits des jeunes à s'informer à travers internet. Une commission a été installée suite à cette convention afin d'élaborer un texte sur la gestion de tous les cybercafés privés et publics. Par ailleurs, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a fait part d'un projet de création d'une entreprise publique de production ayant pour but de garantir les droits, les intérêts et la propriété de l'Etat lors de l'allocation de fonds à la production de films cinématographiques. Elle a précisé que son ministère s'attellera à la création de cette entreprise dans le cadre du projet de loi sur le cinéma qui sera soumis à l'examen de l'APN en 2010.