Depuis quelques années, l'on déplore que dans la ville d'El Milia il n'y ait plus de place pour les morts ! Ce problème est de plus en plus soulevé avec insistance par des citoyens qui ne savent plus où creuser une tombe. La mission naturelle d'enterrer un proche devient de plus en plus aléatoire pour de nombreuses familles. Dans le quartier populaire d'Adjenak, les deux cimetières réservés aux familles natives de ce grand groupement d'habitations sont saturés. «La dernière fois, on a eu de la peine pour enterrer un de nos morts ; quand on creuse on trouve des ossements humains, c'est indélicat, car ce n'est pas juste de perturber ces morts dans leur repos éternel», déplore un des résidants de ce quartier. Dans l'autre cimetière de Sidi Saâd Laatik, c'est le même constat qui est fait depuis plusieurs années. Face à ce casse-tête, beaucoup parmi les habitants de cette ville espèrent que les responsables locaux prendront en main la situation pour la création d'une nouvelle nécropole communale. Pour faire face à cet aléa, les habitants de la localité de Ouled Ali Oubraham ont érigé un nouveau cimetière à leur propre initiative. A Menkouche, un autre grand centre d'habitations hétéroclites formé d'habitants venus de divers horizons, les enterrements se font dans un endroit difficilement accessible.